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Pour 2025, les amoureux de performance auraient certainement voulu célébrer le retour d’une WRX STI, mais ce rêve ne se concrétisera pas, pas de sitôt du moins. En attendant de savoir si la haute direction a l’intention de retourner dans ce créneau dédié à la haute performance inspirée par le rallye international, le constructeur nippon offre tout de même une WRX susceptible d’intéresser les « Subaristes » endurcis, ceux qui ne se voient pas conduire autre chose qu’une voiture tatouée des étoiles des Pléiades.
D’ailleurs, même s’il n’y a pas le logo recherché (celui regroupant les lettres STI pour Subaru Tecnica International), l’appellation tS (pour tuned by STI) se veut un heureux prix de consolation pour vivre l’expérience Subaru au quotidien. Nous avons repris le volant de cette WRX qui portait l’appellation RS l’an dernier. À ce sujet, les stratèges canadiens ont préféré suivre le plan de nomenclature pensé par l’aile américaine du constructeur. La nouvelle tS est donc une copie quasi exacte de la RS 2024.
Design 8 / 10
Avec son look agressif, ses ailes élargies, ses jantes noires de 19 pouces de diamètre, ses étriers Brembo de couleur or et ses touches de bleu propres à cette livrée, la WRX tS ne passe pas inaperçue auprès de ceux et celles qui reconnaissent les subtilités du modèle.
La couleur Violet galactique nacré n’est certainement pour tous les goûts, mais il faut l’avouer, cette nouvelle option ajoute une touche d’élégance à la berline conçue pour dévorer le bitume. Ne cherchez pas d’immense aileron sur le coffre ou des autocollants rappelant le lien avec la défunte STI, il n’y en a pas. Malgré cette discrétion avouée, la WRX tS est sans aucun doute la plus agressive voiture commercialisée par Subaru en Amérique du Nord avec le coupé BRZ tS.
Sécurité 8,5 / 10
La WRX tS 2025 intègre les dernières technologies de sécurité Subaru. Elle reçoit notamment l’ensemble EyeSight avec régulateur de vitesse adaptatif, freinage automatique d’urgence, assistance au maintien de voie et surveillance des angles morts. Le rouage intégral à prise constante n’a plus vraiment besoin de présentation, lui qui figure encore parmi les meilleurs sur le marché. De plus, on ne peut oublier ces freins fournis par l’équipementier italien Brembo. Certes, le remplacement des composantes de ce système sera plus coûteux, mais leur efficacité au quotidien ou même lorsqu’on pousse un peu plus en vaut la peine.
Quant à sa prestation lors des essais de collision du côté américain, la WRX a obtenu une note de 5 étoiles aux tests de la NHTSA, tandis que la mention Top Safety Pick lui a été attribuée par l’IIHS.
Habitabilité 7,5 / 10
L’acquisition d’une berline sport s’accompagne de certains désagréments, comme le rangement plus restreint par exemple. Un Crosstrek avec la même mécanique serait assurément mieux outillé pour répondre aux besoins utilitaires d’une famille, tout en satisfaisant les humeurs de conduite sportive de maman ou papa. L’ennui, c’est que cette configuration n’existe tout simplement pas. La structure plus rigide de la berline est de toute manière mieux adaptée à la clientèle recherchée.
À l’avant, les sièges Recaro procurent un excellent maintien, mais ne plairont pas aux gabarits plus costauds. Pour le reste, l’espace à la première rangée est semblable à celui de n’importe quelle autre berline du segment. L’espace aux jambes et à la tête est convenable à l’arrière pour deux adultes. La place centrale demeure une option pour dépanner à cause du tunnel de transmission. Le coffre offre un volume honnête (environ 354 litres), suffisant pour une utilisation quotidienne, mais sans plus. Heureusement, pour les virées au magasin de meubles à assembler, la banquette arrière de type 60/40 se replie vers l’avant.
Convivialité 7 / 10
Une fois bien ancré dans les superbes sièges Recaro, le pilote peut aisément trouver une bonne position de conduite. Ce n’est peut-être pas aussi naturel que dans le coupé BRZ, mais pour une berline utilisée au quotidien, c’est même plus facile pour se glisser dans l’habitacle.
Le volant est agréable à tenir en main, idem pour le levier de la boîte de vitesses, mais lorsqu’on s’attarde à l’écran central tactile de 11,6 pouces, on se rend compte assez rapidement de sa lenteur. Dans une industrie où la connectivité est devenue une obligation, Subaru se doit de réviser son système infodivertissement, ne serait-ce que pour améliorer la réactivité de ce vaste écran.
Confort 7 / 10
S’il y a un élément bien dissimulé à l’intérieur des composantes mécaniques de la WRX tS, ce sont ces amortisseurs adaptatifs électroniques. En mode Comfort, la voiture reste relativement douce pour une sportive, même si les routes québécoises usées se font sentir. En mode Sport, c’est un peu plus sec, surtout avec ces sabots enveloppés de pneus à profil bas. C’est le prix à payer pour mieux ressentir la route. À l’avant, les sièges sont un brin fermes, en revanche, le support est excellent pour une voiture de ce prix. Quant à l’insonorisation, disons seulement que si vous êtes à la recherche d’une voiture tranquille, la WRX est assez loin de cette définition. Le grondement du moteur boxer est présent, surtout lorsque le moteur tourne au ralenti, tandis que les accélérations se montrent assez sonores.
Puissance 8,5 / 10
Le moteur 4-cylindres à plat turbocompressé de 2,4 -litres de cylindrée développe une puissance de 271 chevaux et un couple optimal de 258 lb-pi. Des chiffres acceptables pour une WRX qui ne se prend pas pour une vraie STI, soyons francs. Heureusement, l’excellente boîte manuelle à six rapports courts permet d’exploiter au maximum cette mécanique. Les accélérations et les reprises sont énergiques, mais lorsqu’on pousse plus fort, le moteur a tendance à s’essouffler à haut régime.
Agrément de conduite 8,5 / 10
C’est ici que la WRX tS brille. Le châssis est rigide, la direction est précise et lourde, la suspension a l’avantage de s’adapter aux conditions routières et le freinage est mordant à souhait. Est-ce que ces altérations font de la WRX tS une authentique voiture de piste? Pas encore, du moins pas avec tout ce poids à charrier. Le coupé BRZ tS est mieux outillé pour ce genre d’exercice.
Parlons aussi de ce rouage intégral qui ne se démode pas. En hiver, la WRX est d’une efficacité sans bornes et le constat est le même en été sur le bitume sec et réchauffé par le soleil : la berline colle littéralement à la route. D’ailleurs, même en forçant dans les virages en épingle, il est difficile de faire décrocher le train arrière.
Consommation 6,5 / 10
L’ÉnerGuide publié par RnC (Ressources naturelles Canada) annonce une consommation combinée d’environ 10,9 L/100 km, soit 0,3 L plus efficace que celle équipée de la boîte à variation continue. Mais une berline amusante à conduire comme la WRX est une invitation à la conduite inspirée. Il est donc plus difficile d’arriver à ces statistiques réalisées dans des conditions idéales. Parions également que l’acheteur type d’une WRX se fout un peu de la consommation de sa voiture, tant et aussi longtemps que celle-ci demeure raisonnable.
Caractéristiques 8 / 10
La tS est richement dotée avec ses sièges Recaro, son écran tactile avec navigation intégrée et même celui derrière le volant, ses freins Brembo, sa suspension adaptative, ses jantes exclusives et même le système de sécurité EyeSight, sans oublier la chaîne audio fournie par la firme Harman Kardon. Il y a aussi les modes de conduite les fonctions sans fil d’Apple CarPlay et d’Android Auto, Un chargeur sans fil et une caméra 360° auraient été appréciés, mais le niveau d’équipement reste très satisfaisant malgré tout.
Et si le caractère plus pointu de la tS ne vous parle pas, il y a toujours l’option de viser une livrée plus abordable. Et plus « abordable » ne veut pas nécessairement dire plus « monotone », loin de là même. Une WRX Sport avec boîte manuelle s’affiche tout de même à 10 000 $ de moins que la tS.
Valeur 8,5/10
Avec un PDSF de prix estimé autour de 47 995 $, la WRX tS coûte sensiblement plus cher qu’une WRX de base. Toutefois, les ajouts techniques (suspension STI, freins, sièges) justifient en partie cet écart. Face à la concurrence (Toyota GR Corolla, Golf R, Civic Type R), la WRX reste compétitive — surtout grâce à sa traction intégrale et sa polyvalence quatre saisons. Mais ceux qui cherchent la performance pure risquent de lorgner ailleurs. La tS s’approche de la défunte WRX STI, mais il manque l’explosivité de la berline tatouée de l’écusson le plus prestigieux de la marque.
Néanmoins, ça ne fait pas d’elle une voiture à éviter. Sa polyvalence pour rouler douze mois par année, sa sonorité particulière et sa durabilité la rendent particulièrement aguichante.
Conclusion
La Subaru WRX tS 2025 n’est pas une STI, mais elle en incarne l’esprit. Elle est plus affûtée, plus technique, plus engageante que ses consœurs. Elle s’adresse aux conducteurs passionnés qui veulent une voiture sportive tout au long de l’année. Qui plus est, le fait que la tS soit une « entre-deux » parfaite est peut-être une bonne nouvelle pour les nostalgiques des générations précédentes de la WRX STI qui ne veulent plus composer avec le côté extrême de cette voiture. Si la puissance n’impressionne pas sur papier, l’expérience de conduite, elle, est convaincante, tout comme le sentiment de contrôle qu’elle procure. Elle mérite d’être considérée comme une des meilleures compactes sportives à transmission intégrale du marché.

