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Trouvaille de la semaine : Cadillac Coupe de Ville 1959

27 mars 2019

Résumé
Cette Cadillac rose ne s'adresse pas à n'importe quel amateur, mais elle est certaine d'attirer l'attention partout où elle ira.

Le monde de l’automobile est peut-être en train de passer du côté électrique, mais ça n’empêche pas les amateurs de jeter un coup d’œil au passé et cette semaine, nous vous proposons d’apposer vos yeux sur ce symbole suprême de l’industrie automobile américaine : une Cadillac Coupe de Ville 1959 rose!

La Cadillac de 1959 est considérée par plusieurs comme le chant du cygne de la carrière d’Harley Earl, responsable du design de General Motors jusqu’au mois de novembre 1958, quelques semaines après le début des ventes du modèle doté des ailes les plus impressionnantes jamais installées sur un véhicule.

Cette facette assez extrême du design Cadillac était bien entendu la responsabilité du coloré dirigeant du design, mais c’est au styliste Dave Holls qu’on doit le positionnement des feux en forme de balle de fusil, ceux-ci qui étaient montés plus bas en 1958. Avec les ailes plus hautes que jamais et ces feux grimpés en hauteur, la Cadillac 1959 ne pouvait être confondue pour quoi que ce soit d’autre sur le marché.

Au-delà des fameuses ailes, le modèle 1959 de Cadillac se démarquait de l’édition 1958 par sa carrosserie abaissée de trois pouces, un commentaire qui s’appliquait aussi à la hauteur de la ligne de caisse et même celle du vaste capot à l’avant. La voiture était également plus longue que sa devancière.

Comme les autres variantes de 1959, la Coupe de Ville se distinguait par l’absence d’un pilier B entre les fenêtres latérales de l’habitacle. Le pare-brise enveloppant instauré par Harley Earl était quant à lui toujours au menu pour cette année-modèle, tout comme la courbature du toit de ce coupé format géant.

À l’avant, le bouclier conservait les quatre phares qui avaient débuté sur la livrée 1957 de l’Eldorado Brougham, tandis que la massive grille de calandre chromée au possible se voulait également une évolution des années antérieures. À l’arrière, les feux pour la marche arrière étaient logés à l’endroit même où, par le passé, étaient installés les pots d’échappement. N’oublions pas que le design automobile était inspiré par l’aérospatiale à ce moment de l’histoire.

La trouvaille de la semaine n’est clairement pas le genre de voiture qui peut être utilisé douze mois par année. Dans son état actuel, c’est-à-dire la quasi-perfection, cette Cadillac Coupe de Ville 1959 mérite d’être bichonnée encore longtemps par son nouveau propriétaire, mais surtout de continuer de visiter les expositions de voitures anciennes, ne serait-ce que pour rappeler cette période démesurée de l’automobile américaine.

Les détails de la voiture dans l’annonce sont peu nombreux, mais comme le montrent les images, la voiture semble avoir été conservée à l’état neuf depuis sa sortie d’usine. La carrosserie rose semble également d’origine, le constructeur qui offrait deux tons de rose à l‘époque. Il est toutefois difficile de déterminer de quel couleur il s’agit. Peu importe, le résultat est le même : cette Coupe de Ville est assurée d’attirer l’attention partout où elle se rend.

L’habitacle est également dans un état splendide, avec ses deux immenses banquettes (sans appuie-tête) capitonnées et cette planche de bord qui regorge de chrome et d’équipement. Le compartiment moteur est également digne de mention ici, l’état des pièces qui saute aux yeux. Le V8 de 390 pouces cubes est toujours en place et s’il ronronne aussi bien qu’en 1959, sa puissance devrait encore osciller aux alentours de 325 chevaux. Ce chiffre paraît mince pour propulser ce paquebot de plus de deux tonnes, la mission de ce coupé n’étant pas de battre des records d’accélération, mais plutôt de flotter sur la route dans le plus grand confort inimaginable.

La somme demandée de 75 000 $ n’est pas exagérée pour une voiture aussi désirable. Quand on y pense, la grosse Cadillac moderne, la CT6 munie d’un V6 biturbo et de quatre roues motrices, commande un prix de départ de 97 000 $ et des poussières, mais n’arrive même pas à la cheville de cette Coupe de Ville 1959 en termes de prestance.

Rencontrez l'auteur

Ayant étudié en journalisme à l’Université de Montréal, Vincent Aubé a décidé de joindre l’utile à l’agréable en consacrant sa carrière à couvrir tout ce qui a quatre roues et un volant.