Trouvaille de la semaine : Suzuki Cappuccino 1992
Galerie de photos



Contrairement à la Ferrari F355 Spider 1996 de la semaine dernière, la trouvaille de cette semaine fait plutôt dans les dimensions réduites. Plutôt rares chez nous – puisque certains amateurs ont profité de la règle des 15 ans d’âge au milieu des années 2000 –, les kei cars japonaises ne sont pas moins intéressantes.
La Suzuki Cappuccino fait partie du trio très attrayant des kei cars sportifs du début des années 90, alors que la Honda Beat et la Mazda Autozam AZ-1 foulaient les routes du pays au soleil levant durant la dernière décennie du siècle dernier. Si la représentante de Honda se démarquait par sa mécanique centrale et sa silhouette de roadster, la Mazda Autozam AZ-1 prenait plutôt des airs de micro exotique avec ses portières papillon et sa mécanique centrale.
De son côté, la Cappuccino ressemblait davantage à la Honda Beat, avec une mécanique logée devant les occupants toutefois. À l’instar des deux autres sportives miniatures, la minuscule Suzuki envoyait tout de même la puissance de sa mécanique 3-cylindres turbo aux roues arrière motrices, le tout via une boîte manuelle à cinq rapports et un différentiel à glissement limité.
Mais, ce qui démarquait encore plus la Cappuccino, c’était sa facilité à se transformer. En effet, la Cappuccino pouvait passer de la configuration coupé, au toit en « T », au mode Targa (sans le « T ») ou carrément en mode Roadster avec la lunette arrière complètement dissimulée derrière les occupants. La Suzuki Cappuccino vaut le détour simplement à cause de cette versatilité.
Bien entendu, une voiture propulsée par un si petit moteur – d’une cylindrée de 658 cc et d’une puissance de 63 chevaux – n’a peut-être pas tout ce qu’il faut pour enregistrer des records à l’accélération, mais en revanche, avec un poids aussi petit (environ 725 kg) et un gabarit aussi minuscule, la Cappuccino est assurée d’accrocher un sourire au visage de son conducteur, au même titre qu’une Mazda MX-5, mais en plus petit!
Il faut bien entendu adapter sa conduite à cette position du côté droit – voiture nipponne importée du Japon oblige –, en plus d’être capable de manier une boîte manuelle pour espérer utiliser cette puce urbaine au quotidien ou simplement le dimanche lorsqu’est venu le temps d’amuser un peu. Notez que la position des pédales est la même que sur une voiture nord-américaine, à la différence des deux bâtonnets logés sur la colonne de la direction pour les essuie-glaces et les clignotants. Remarquez, la Cappuccino est si étroite qu’il n’est même pas nécessaire de conduire complètement à droite de la voie pour respecter les automobilistes. Apparemment, lorsque les deux sièges sont occupés, la répartition des masses est presque parfaite entre les deux essieux, un autre avantage de cette architecture de roadster miniature.
L’exemplaire qui se trouve actuellement dans la région de Montréal a traversé l’océan Pacifique en 2008 et est demeuré la propriété du même propriétaire depuis son arrivée au pays. Possédant toutes les factures d’entretien au fil du temps, le propriétaire actuel a également procédé à quelques ajustements récents comme une reconstruction du turbocompresseur. L’embrayage, la courroie d’entraînement ont également été changés pendant la dernière décennie. Le kilométrage n’est pas excessivement élevé à 118 000 km et des poussières et, si on se fie aux photos, la voiture est en excellent état, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Bon, certains diront que les jantes ne sont pas celles livrées d’origine en 1992, mais à la défense du propriétaire, ces unités de style « Watanabe » sont tout à fait à leur place sur ce petit roadster.
À 9 000 $, ce roadster exotique est assurément plus dispendieux qu’une Mazda MX-5 Miata de la même époque, mais franchement plus original. Et puis, une Miata ne propose pas quatre configurations possibles au niveau du toit!