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Trouvaille de la semaine : Toyota Celica GT-Four ST205 1996

20 nov. 2019

Résumé
Pour 13 990 $, ce coupé turbocompressé à quatre roues motrices ne ferait qu'une bouchée

C’est sûrement la première tempête hivernale qui inspire cette trouvaille à l’autre bout du pays, à moins que ce soit l’annonce cette semaine d’une Camry AWD en 2020 et d’une Avalon AWD en 2021. Peu importe la raison, cette Toyota Celica GT-Four ST205 1996 mérite un peu d’attention en cette première journée glaciale de l’hiver 2019-2020.

Le marché canadien a bel et bien eu droit à cette génération du coupé, mais jamais cette édition GT-Four par contre qui avait pourtant été distribuée au compte-goutte en Amérique du Nord avant cette génération. Grâce à l’importation outre-mer toutefois, il est désormais possible de mettre la main sur l’une de ces versions homologuées pour le championnat mondial de rallye.

La Toyota Celica GT-Four ST205 est la digne descendante des livrées ST165 et ST185 développées sur les générations précédentes du coupé intermédiaire. Malheureusement pour la troisième Celica à quatre roues motrices, son succès en rallye n’a pas été aussi éloquent que pour les deux premières versions du modèle. En effet, la FIA a sanctionné le constructeur nippon pour l’utilisation non autorisée d’une composante pour refroidir le turbocompresseur. Résultat : les points récoltés par l’équipe Toyota ont été annulés en plus de bannir la voiture du championnat WRC. Il aurait été intéressant de voir comment cette troisième Celica développée pour le rallye aurait pu défendre l’honneur remporté par les deux premières. Mais bon, l’histoire en a décidé autrement.

Ce qui importe, pour les nostalgiques d’une époque révolue du championnat mondial de rallye du moins, c’est qu’il est possible de prendre le volant de cette icône turbocompressée apparue sur le marché vers le milieu des années 90.

La Celica GT-Four ST205 se distingue de ses pairs par un bouclier plus agressif et même un capot ventilé au possible, pour acheminer de l’air frais au refroidisseur monté par-dessus le bloc moteur, mais aussi pour refroidir le compartiment moteur. L’autre élément qui caractérise ces versions GT-Four ST205, c’est l’immense aileron monté sur le coffre, quoique dans ce cas-ci, il s’agit sans aucun doute d’un aileron issu de l’industrie de la pièce de remplacement, car celui d’origine était plus arrondi, un peu à l’image de la mythique Toyota Supra MK.IV. Bien sûr, le pot d’échappement était lui aussi plus gros que sur les livrées à roues motrices avant, mais une fois de plus, celui qui se trouve sur ce coupé ne semble pas provenir de l’usine Toyota, un commentaire qui s’applique également aux jantes installées sur la voiture.

D’ailleurs, l’habitacle comporte quelques composantes de la cabine peintes d’un coloris orangé, un détail qui mériterait d’être corrigé pour que la voiture retrouve son ambiance d’antan. Autre élément digne de mention : les sièges Recaro – surtout celui du conducteur à droite – sont usés au niveau de l’appui latéral. Un reconditionnement s’impose! L’écran tactile logé en plein centre du tableau de bord n’est clairement pas d’origine non plus, mais bon, cette modification peut être corrigée plus facilement, idem pour le volant Momo. Quant à ces jauges boulonnées sur le dessus de la planche de bord, elles nuisent également à la vision du conducteur. Un coup d’œil au compartiment moteur révèle que la mécanique ne semble pas avoir été trop altérée non plus… heureusement!

Bref, malgré un kilométrage raisonnable d’un peu plus de 100 000 km, cette icône du sport automobile le plus riche en adrénaline de la planète a certainement besoin d’un peu d’amour de la part de son prochain propriétaire. Mais, à 13 990 $, cette rareté nipponne est à peine plus cher qu’une sous-compacte neuve avec très peu d’équipement ajouté. Pour prendre le volant d’un coupé à quatre roues motrices équipé d’une mécanique 4-cylindres turbo de 255 chevaux accouplé à une boîte manuelle à cinq rapports, le prix demandé n’est pas trop élitiste, malgré la disponibilité des pièces un peu plus problématique de ce côté-ci de l’Océan Pacifique. À qui la chance?

 

Rencontrez l'auteur

Ayant étudié en journalisme à l’Université de Montréal, Vincent Aubé a décidé de joindre l’utile à l’agréable en consacrant sa carrière à couvrir tout ce qui a quatre roues et un volant.