Toyota Highlander 2020 : essai routier
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Mine de rien, la catégorie des multisegments à trois rangées de sièges – ces utilitaires que les familles préfèrent aux minifourgonnettes parce qu’ils ont un look plus aventurier – rajeunit petit à petit. L’un des plus récents vient de Toyota, le Highlander qui entame en 2020 sa vingtième saison sur les routes du continent. Eh oui, ça change très vite dans l’industrie automobile!
Longtemps considéré comme le choix « blé entier » du créneau, le Highlander n’a certainement pas perdu de sa superbe en ce sens, mais depuis 2014, année où la génération précédente a fait son entrée, on peut dire sans se tromper que le département de design a compris le message : un véhicule à vocation familiale peut également être agréable à regarder.
Voici ce que j’ai retenu de ces quelques jours d’essai passés au volant d’un Toyota Highlander Limited 2020.
Design : 8/10
L’un de mes collègues soulignait l’an dernier que le nouveau modèle était plus mature à l’extérieur. C’est vrai qu’il est plus attrayant avec ses ailes musclées, ses jantes de 20 pouces et son bouclier qui n’est pas sans rappeler un certain RAV4. Toutefois, face au populaire VUS compact, le Toyota Highlander s’approche davantage de l’ambiance Lexus à quelques endroits. On peut aussi déceler quelques points en commun avec la toute nouvelle minifourgonnette Sienna, notamment au niveau des ailes arrière. Cette livrée Limited ne manque pas de charme avec ses sabots chromés et ses blocs optiques aux DEL.
Sécurité : 9/10
Situé au sommet de la gamme si on exclut l’ensemble optionnel Platinum (2 300 $) offert sur cette livrée Limited, le Toyota Highlander le plus cossu ne manque de rien au chapitre de la sécurité. La suite de dispositifs de sécurité TSS 2.0 (pour Toyota Safety Sense 2.0) est installée de série sur toutes les versions de l’utilitaire. Des phares automatiques au régulateur de vitesse intelligent, sans oublier le système d’alerte de sortie de voie avec assistance à la direction, le Toyota Highlander ne souffre d’aucun complexe au sein de la catégorie. Ajoutons à cela le système précollision avec fonction de détection des piétons et des cyclistes et la présence du système de sécurité Star en prime.
Habitabilité : 9/10
La concurrence est très féroce dans cette catégorie, ce qui explique pourquoi tous les véhicules inscrits à ce groupe présentent des dimensions très similaires. Le nouveau Highlander n’échappe pas à cette règle. S’il est facile de constater que les deux premières rangées de sièges sont très accueillantes, il est en revanche plus difficile de louanger l’espace à la troisième rangée. Comme c’est souvent le cas, cette banquette est davantage pensée pour de jeunes enfants. La bonne nouvelle, c’est qu’une fois celle-ci repliée dans le plancher, le coffre du Highlander est caverneux.
Convivialité : 8/10
Pour cette nouvelle mouture, les ingénieurs de Toyota ont regroupé les principales commandes du quotidien tout autour de cet écran tactile central. Le système de divertissement maison n’est pas encore aussi joli que les meilleurs systèmes de l’industrie, mais en revanche, il est facile d’y naviguer, surtout avec ces boutons logés de part et d’autre de l’écran. J’aime bien les tablettes aménagées sous la planche de bord, elles qui sont conçues pour accueillir un appareil intelligent. J’aime bien aussi la recharge par induction dissimulée sous l’accoudoir central.
Confort : 9/10
À cette question, je n’ai d’autre choix que répondre aux concepteurs du multisegment nippon : mission accomplie! Les sièges sont très confortables et la cabine filtre très bien les bruits environnants. Bref, le Highlander constitue lui aussi un très bon choix pour les longs trajets en famille.
Agrément de conduite : 7/10
Peut-on réellement vraiment parler d’agrément de conduite à bord d’un aussi gros véhicule? Pas vraiment, en effet. Mais, je me dois de le mentionner, le plus récent Highlander présente quelques améliorations à ce niveau. La plateforme TNGA-K aide beaucoup en ce sens. Le moteur V6 atmosphérique est idéal pour ce véhicule, tout comme cette boîte de vitesses automatique qui travaille dans l’ombre. À part un changement de rapport brusque ressentit lors d’une rétrogradation sur l’autoroute (avec le mode Sport engagé), je n’ai rien à redire sur la transparence de cette unité. À la défense du véhicule, je dois dire que mon pied droit était carrément enfoncé dans le plancher lors de ce dépassement. En adoptant un style de conduite adapté à la vocation du Highlander, l’utilitaire est très agréable à vivre au quotidien.
Puissance : 8/10
Avec 295 chevaux et 263 lb-pi de couple, la motorisation V6 à injection directe de 3,5-litres n’a absolument rien à se reprocher. La souplesse du V6 maison a été démontrée à plusieurs reprises dans le passé et c’est la même histoire à bord du dernier Highlander.
Économie de carburant : 7/10
Bon, c’est vrai, la consommation de carburant fait perdre quelques points au Highlander, surtout lorsque comparé à sa livrée hybride à moteur 4-cylindres. Avec une moyenne maintenue sous la barre des 11 L/100 km, le multisegment Toyota se situe dans la bonne moyenne de la catégorie. N’oublions pas le fait que le Toyota Highlander à moteur V6 est capable de remorquer une charge maximale de 5 000 lb, ce qui n’est pas le cas du Highlander hybride, limité à 3 500 lb.
Caractéristiques : 8/10
Le Toyota Highlander Limited est très bien équipé. L’ensemble optionnel Platinum (d’une valeur de 2 300 $) m’apparaît toutefois comme une formalité. Ne serait-ce que pour l’affichage tête haute, l’écran tactile de 12,3 pouces ou les sièges capitaine chauffants à la deuxième rangée ou même ce rétroviseur numérique, le groupe optionnel est un « no-brainer » comme on dit dans la langue de Shakespeare. Et le groupe Platinum renferme plusieurs autres caractéristiques.
Valeur : 9/10
À 51 945 $, le Toyota Highlander Limited 2020 vise en plein dans le mille des autres livrées riches en équipement de la concurrence. Par contre, on ne peut pas passer sous silence la valeur de revente des produits Toyota. Allez jeter un coup d’œil aux petites annonces des générations antérieures du Toyota Highlander, vous allez comprendre!
Conclusion
Fidèle aux précédentes générations du modèle, le Toyota Highlander poursuit sa tradition d’excellence. Le multisegment est très bien construit, le confort est au rendez-vous et le nom Highlander résonne encore avec valeur sûre. Certes, la catégorie regorge d’options tout à fait comparables, mais l’écusson Toyota ajoute un brin de tranquillité à quiconque recherche un véhicule utilitaire fiable et sans histoire.