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Lotus dévoile l'Eletre, le premier VUS électrique de la marque

29 mars 2022

Résumé
Et il y a fort à parier que le constructeur va en vendre beaucoup de ces utilitaires électriques!

La marque Lotus n’est pas très répandue sur nos routes. Le petit constructeur d’origine britannique s’est adressé à un public très niché au fil des années, mais depuis aujourd’hui, Lotus veut séduire un autre type d’auditoire, une portion du public qui recherche en premier lieu du volume intérieur, des capacités hors route, un confort pour toute la famille et, bien entendu, un certain agrément de conduite.

C’est ce à quoi aspire le Lotus Eletre, le tout premier VUS électrique de la marque fondée par Colin Chapman. L’histoire ne dit pas si le principal intéressé se retourne ou non dans sa tombe, mais bon, pour survivre de nos jours, une marque automobile n’a pas le choix de s’adapter au marché et c’est ce que fait Lotus avec cette première incursion dans le monde des VUS et autres multisegments.

Dès le premier coup d’œil, on comprend que le Lotus Eletre (il faut d’ailleurs prononcer Élètra) n’est pas destiné à concurrencer le Jeep Wrangler Rubicon, mais plutôt les consommateurs qui utilisent leur véhicule sur le bitume. La silhouette étirée au possible présente une ligne de fenestration très haute, elle qui se soulève à l’arrière où un « toit flottant » vient rejoindre cette portion de la carrosserie.

Le bouclier avant s’inspire des récentes créations de l’industrie, en incorporant les blocs optiques sous la ligne créée par le capot. D’ailleurs, par-dessus ces phares dissimulés, on retrouve des feux de jour aux DEL. Les plus fins auront également identifié quelques tunnels d’aération à l’avant ou tout juste devant les portières avant, une manière de plus en plus observée pour optimiser l’aérodynamisme des voitures.

Derrière, le feu de position qui traverse le postérieur illumine les lettres L-O-T-U-S et constitue le principal point focal entre le diffuseur et l’aileron qui surplombe la lunette arrière. Finalement, sur les flancs, les jantes de 23 pouces (!) sont optionnelles, ce qui veut dire que des tailles plus raisonnables seront offertes aux consommateurs.

L’habitacle est à des années-lumière des sportives de la marque, du moins celles commercialisées jusqu’à l’an dernier, en excluant les récentes Emira et Evija. Sans surprise, l’obstination de la marque pour la légèreté est reconduite à bord de cet hyper-VUS comme se plaît à l’appeler les stratèges de la marque. La planche de bord est d’une simplicité peu commune avec son volant, l’écran central flottant « à la Tesla », deux minces écrans de part et d’autre et une console centrale qui abrite un minuscule levier pour la transmission et des portes-gobelets. Les sièges, quant à eux, semblent enveloppants, sans toutefois atteindre le niveau très peu pratique des bolides de course et pour ceux qui se le demandaient, le Lotus Eletre ne compte que quatre sièges individuels, la deuxième rangée qui vient avec une console centrale et même un écran tactile.

Mécaniquement, le Lotus Eletre n’aura rien d’une tortue si on se fie aux données préliminaires. En effet, avec 600 chevaux extirpés des deux moteurs électriques, l’utilitaire devrait enregistrer des temps assez intéressants à l’accélération. Et puisqu’il s’agit d’un véhicule électrique, Lotus a également divulgué l’autonomie théorique du véhicule qui serait de 600 km… en se basant sur la méthode de calcul WLTP. Il faut donc s’attendre à une distance légèrement plus courte en Amérique du Nord où les méthodes sont plus sévères. Le constructeur promet aussi une recharge de 400 km d’autonomie en seulement 20 minutes à l’aide d’une borne de 350 kW. Notez aussi la capacité de la batterie qui serait supérieure à 100 kWh.

Lotus, qui est maintenant sous la gouverne du géant chinois Geely, a également ajouté pendant cette soirée de lancement à Londres que les premières livraisons étaient prévues pour 2023 sur le marché chinois. Les autres marchés favorables à la propulsion électrique suivront.

Ce qui est clair avec ce nouveau modèle utilitaire, c’est que la marque britannique veut vendre plus de véhicules et avec ce modèle, elle devrait en principe être capable d’y arriver.

Rencontrez l'auteur

Ayant étudié en journalisme à l’Université de Montréal, Vincent Aubé a décidé de joindre l’utile à l’agréable en consacrant sa carrière à couvrir tout ce qui a quatre roues et un volant.