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La Mini Cooper a révolutionné le monde de la voiture en ville lorsqu’elle est arrivée sur les routes du globe à la fin des années 50, mais de nos jours, la toujours aussi urbaine voiture agit presque comme une porte d’entrée plus « flyée » au giron BMW. Et c’est encore vrai avec cette nouvelle génération de la voiture qui, au cas où vous ne le saviez pas encore, sera toujours proposée en version électrique ou à essence.
Dans ce cas bien précis, c’est au volant que la Mini Cooper S que s’est déroulé cet essai routier dans la région du Grand Montréal, un test assez éprouvant pour une sportive à empattement court… sur la surface bosselée et usée de la métropole québécoise. Allons voir comment elle s’est comportée cette petite puce habillée de sa tenue la plus sportive, en attendant la plus épicée John Cooper Works.
Design : 8/10
Il n’y a pas de doute, il s’agit bel et bien d’une Mini Cooper. Certes, les nouveaux angles pourraient ne pas plaire à la horde d’irréductibles de la marque, mais quand on observe la bête dans son ensemble, il y a clairement les courbes de la sympathique petite anglaise. Et avec cette coloration Vert Vague d’Océan jumelé aux teintes dorées du contour de calandre et des lettres de même couleur sur le hayon derrière, la Mini Cooper S ne passe pas inaperçue dans la circulation lourde.
L’option du toit blanc agencé aux coquilles des rétroviseurs avait été sélectionnée, ce qui ajoutait une ambiance rétro à l’ensemble. Quant aux jantes de 18 pouces de diamètre, elles remplissent plutôt bien les arches de roues délimitées par ces bas de caisse en plastique noir mat.
Puissance : 8/10
Sous le capot, la Mini Cooper S conserve – du moins jusqu’à sa métamorphose complète vers l’électrification – cette mécanique 4-cylindres turbo de 2,0-litres de cylindrée d’une puissance de 204 chevaux et un couple optimal de 221 lb-pi, des statistiques dignes d’une compacte sportive. Les puristes des citadines vitaminées seront toutefois déçus d’apprendre que la boîte de vitesses manuelle à six rapports ne fait plus partie des options en 2025.
Seule l’unité automatique double embrayage à sept rapports s’invite derrière le bloc 4-cylindres, quoique l’absence de palettes derrière le volant (pour le changement manuel des vitesses) laisse perplexe.
Agrément de conduite : 8/10
La non-disponibilité de la boîte manuelle était déjà de notoriété publique pour cette nouvelle génération du modèle, mais à notre grande surprise, le volant d’origine BMW n’offrait pas de palettes derrière le volant pour pallier la disparition de la transmission à trois pédales. Il s’agit là d’une erreur à nos yeux, d’autant plus que cette option existe ailleurs dans la gamme BMW.
N'allez pas croire que la boîte automatique n’effectue pas son travail, mais l’option de pouvoir changer soi-même les rapports fait toujours plaisir à l’amateur de conduite. Et ne cherchez pas de levier de la boîte de vitesses pour le changement des vitesses, les concepteurs qui ont remplacé ce dernier par ce petit levier sous l’écran central circulaire.
En revanche, la Cooper S n’a pas perdu de sa superbe en matière de tenue de route et de sonorité. Le volant est, à notre humble avis, un peu trop gros pour les petites mains. À bord d’un BMW X7, ça passe, mais dans une Mini Cooper S, une prise en main plus accessible serait de mise. La direction est précise, conférant à la voiture une agilité dure à battre dans la jungle urbaine.
Pour extirper le plein potentiel du groupe motopropulseur, il est préférable de sélectionner l’expérience Go-Kart, ce mode de conduite qui fait passer a coloration de l’écran central au noir. Avec ces ajustements, le système d’échappement est plus musical et la direction s’alourdit, idem pour la fermeté de la suspension, quand la voiture y a droit. Au contraire, si une conduite plus relaxante vous tente, vous n’avez qu’à sélectionner l’un des modes alternatifs suivants : Core, Balance et Timeless.
Le projecteur Mini logé derrière l’écran circulaire s’occupe d’illuminer la planche de bord selon l’Expérience sélectionnée par le bouton situé au même endroit que le levier de la boîte de vitesses. Pour certains, cette décoration lumineuse n’a pas sa place à bord d’une voiture, mais nous devons saluer le travail des concepteurs ici, car aucune autre voiture sur le marché n’offre une ambiance aussi originale.
Confort : 7/10
En raison des routes québécoises, il faut savoir zigzaguer entre les trous et autres crevasses, car la suspension de la Cooper S est ferme. C’est plus souple que par le passé, mais nous sommes loin du côté paisible de la BMW Série 7 par exemple. Les sièges enveloppants de la première rangée sont relativement confortables, mais en raison de leur dossier plus sportifs, ils ne conviendront certainement pas à tous les gabarits. Et il y a les places de la deuxième rangée qui ne sont pas tellement accueillantes pour des adultes.
Habitabilité : 5/10
La Mini Cooper n’a jamais remporté de concours d’habitabilité dans le passé et ce n’est pas avec cette génération du modèle qu’elle s’emparera du titre. Dans le coffre, le volume est limité à 210 litres, ou 225 litres lorsque le dossier de la banquette est placé à son emplacement le plus vertical… pour augmenter l’espace cargo un tant soit peu. Heureusement, la banquette 60/40 autorise le chargement d’objets plus encombrants, mais de toute manière, l’acheteur type d’une Mini Cooper arrête sa décision sur cette voiture pour d’autres raisons que celles de son volume intérieur.
Sécurité : 8/10
La plus récente des Cooper n’a malheureusement pas été testée par les organismes américains que sont la NHTSA et l’IIHS. Mais, on imagine mal une Cooper S vendue à plus de 50 000 $ dans ce cas-ci être mal cotée par les firmes américaines.
Quant à son arsenal de sécurité, la Cooper S compte sur le même genre de dispositifs offerts chez la concurrence comme la détection des objets dans les angles morts, l’alerte de sortie de voie, l’alerte de collision avant avec freinage d’urgence, l’alerte de collision arrière avec intervention ou même l’alerte de sortie.
Convivialité : 7/10
Ici, un peu plus de temps est nécessaire pour s’acclimater au nouvel environnement du conducteur. L’écran circulaire est toujours au centre de la planche de bord, mais ce dernier est désormais de type « flottant ». Plusieurs commandes s’y retrouvent et leur emplacement n’est pas nécessairement intuitif, mais après quelques semaines passées au volant, l’acheteur finira par s’y retrouver. Soulignons la qualité des graphiques et la vitesse de réponse du système infodivertissement.
Quant à cette bande où les boutons traditionnels sont regroupés sous la surface tactile, elle requiert elle aussi quelques temps pour familiariser son utilisation. Le bouton-démarreur qui imite la rotation d’une clé traditionnelle est une belle touche… pour ceux et celles qui ont connus l’ère des voitures à clés.
Économie de carburant : 8/10
Avec une moyenne de consommation estimée à 7,4 L/100 km par RnC (Ressources naturelles Canada), la Mini Cooper S n’a rien à voir avec les muscle cars de Détroit. Mais, sa nature sportive fait en sorte que le plaisir croît avec l’usage et il est possible de s’emporter derrière son volant, ce qui a des répercussions sur la soif de la voiture. Après ces quelques jours d’essais, la moyenne calculée par l’ordinateur de bord affichait une moyenne de 8,9 L/100 km, soit un peu plus que la cote calculée pour la ville, soit 8,5 L/100 km.
Caractéristiques : 8/10
En plus de son groupe motopropulseur qui se veut une timide évolution de l’ancien, la nouvelle Cooper S a droit à une sellerie en similicuir de bonne qualité, de sièges avant chauffants et d’un volant chauffant également, du système d’infodivertissement avec ce large écran circulaire éclairé par les DELO (diodes électroluminescentes organiques), la kyrielle d’applications intégrées, les nombreux modes de conduite et, par-dessous tout, l’agrément de conduite typique d’une Cooper S.
Valeur : 7/10
Le prix d’entrée de la Cooper S (42 900 $) sans aucune option est compétitif dans le segment de plus en plus étroit des sportives compactes, mais avec les options, il est très facile de surpasser le cap des 50 000 $ comme c’est le cas ici. L’ensemble optionnel Premier+ ajoute à lui seul une somme de 4 000 $, tandis que l’ensemble Favoured Style greffe 2 000 $ à l’équation. La couleur de la carrosserie injecte un autre 600 $ au prix. Finalement, le choix des jantes de 18 pouces (au lieu des plus petites de 17 po) n’affecte pas le prix de la voiture. La suspension adaptative est elle aussi responsable d’un supplément de 600 $, mais avec les routes usées au Québec, nous recommandons ce luxe.
Conclusion
On sent que la recette Mini Cooper S s’effrite avec cette nouvelle génération. L’essence même de la voiture demeure intact et il est très facile de s’amuser au volant de la petite anglaise, mais le simple fait d’avoir omis d’intégrer des palettes derrière le volant est une erreur à bord d’une voiture dont la principale mission est d’accrocher un large sourire au visage de celui ou celle qui tient le volant. Pour le reste en revanche, la Cooper S propose cette conduite toujours aussi sympathique et il s’agit là d’une bonne nouvelle pour l’amateur de Mini et de plaisir en général.