Galerie de photos



Pour
Contre
L’histoire de la marque Mini à l’ère BMW demeure fascinante. Au départ, avec la Cooper, il était permis de croire que l’on assisterait à une mode passagère. Une génération de modèle, au mieux. Puis, un deuxième véhicule a été introduit avec la Clubman, puis un troisième, un certain VUS nommé Countryman.
La marque a su rester active et dynamique pour se tenir dans le coup, et avec l’électrification qui prend forme, c’est un tout nouveau chapitre de son histoire qui se dessine.
On a déjà eu droit à la version électrique de la Cooper, et voilà que le Countryman passe à une configuration bourrée d’électrons avec une nouvelle génération, redessinée, et surtout, redimensionnée.
Le modèle, sans être parfait, est une bouffée d’air frais.

Design : 9/10
Le style Mini est unique, inimitable. Il impose cependant un carcan aux stylistes qui doivent demeurer à l’intérieur de ses limites à la création d’une nouvelle cuvée. C’est un défi additionnel qui a été relevé avec brio avec ce Countryman SE. Sans perdre la signature Mini, l’équipe de design a fait évoluer les lignes tout en offrant au modèle une allure fièrement moderne.
Quantité d’éléments se laissent remarquer. La calandre massive et typique, ainsi que ces phares qui prennent la forme de gros yeux. Ils refusent, au passage, d’emprunter la mode à travers l’industrie qui nous fait voir des unités de jour amincies au bout du capot, puis des phares disposés plus bas aux extrémités du museau.
La signature bicolore plaît à l’œil, accentuée par des rétroviseurs qui adoptent la teinte du toit, et cette bande blanche au pilier C qui nous rappelle qu’on a droit à un modèle à rouage intégral ALL4.
À l’arrière, il n’y a rien d’extraordinaire, mais les feux sont bien dessinés et leur verticalité met en valeur la posture plus large du véhicule.

D’ailleurs, la comparaison des dimensions avec la génération sortante est importante pour bien saisir la nouvelle vocation du Countryman. L’empattement en 2025 est de 2692 mm ; il était de 2670 en 2024. La Longueur ? 4433 mm contre 4314. Pour ce qui est de la largeur, on est passé de 1822 mm à 1843. Le modèle a aussi gagné 100 mm en hauteur.
En gros, BMW a compris que si elle voulait ratisser plus large, son bébé devait prendre un peu de volume.
Habitabilité : 7,5/10
C’est donc mieux à l’intérieur, on le comprendra. Cependant, on ne brise rien en matière de volume de chargement. On se met à la table, tout simplement, avec un coffre de 450 litres, et un espace total qui atteint 1450 litres une fois les sièges de la deuxième banquette rabattus.
Toujours à titre comparatif, le coffre était le même l’an dernier, mais le volume derrière la première rangée était de 1275 litres seulement avec la version électrifiée ; l’essentiel du gain (25 %), il est là.
Pour le reste, on respire bien aux deux premières rangées, avec des baquets bien accueillants à l’avant, et suffisamment de dégagement pour ne pas se sentir « trop » à l’étroit. Le Countryman SE demeure un petit VUS, quand même, mais on le ressent nettement moins. À l’arrière, on apprécie le plancher plat et l’espace plus aéré. C’est souvent oublié lorsqu’on parle des véhicules électriques, mais les gains à cet endroit sont toujours d’importance en raison de la configuration du modèle.

Caractéristiques : 8,5/10
Au menu, une seule configuration. Vous avez cependant deux options pour l’équipement ; l’approche de base, Premier, ou celle rehaussée, Premier+, qui va vous soulager de 7000 $ additionnels.
La première vous livre l’essentiel, vraiment, avec les sièges avant chauffants et ventilés, l’accès sans clef, des rétroviseurs (intérieur et extérieur) à atténuation automatique, l’affichage tête-haute, la recharge sans fil pour appareils cellulaires, les applications Apple CarPlay et Android Auto, l’aide au stationnement, ainsi que des modes de conduite (Mini Expériences).
La deuxième ajoute le moniteur périphérique pour le stationnement, une caméra intérieure, une chaîne audio Harman/Kardon, la navigation de Mini à réalité augmentée, ainsi que la mémoire pour la position du pilote, entre autres.

Sécurité : 8/10
Avec tout modèle aujourd’hui, il suffit de penser à une caractéristique de sécurité commune pour la retrouver dans la liste de celles proposées par un produit donné. Le Mini Countryman SE n’échappe pas à cette règle, lui qui suggère les trucs usuels, que ce soit le freinage d’urgence, les alertes pour les angles morts, le centrage dans la voie, etc.
Attardons-nous plutôt à ce que le véhicule offre de nouveau, comme cette fonction de conduite semi-autonome de niveau 2 qui va permettre aux gens de profiter d’une expérience mains libres à des vitesses allant jusqu’à 60 km/h. Notez que le dispositif est de série avec le groupe d’option à 7000 $. Franchement, vous allez survivre sans lui.
L’autre élément de sécurité digne de mention, c’est cette traction intégrale ALL4 qui transforme ce Countryman SE en jouet parfait pour aller s’amuser lors des premières neiges.
Convivialité : 7/10
En raison de son format plus ramassé, tout nous tombe dans la main à bord du Countryman. Si vous n’avez jamais mis votre popotin dans un produit Mini, vous allez vivre une expérience de reconnaissance, alors que plusieurs commandes ne sont pas situées où elles le sont normalement avec d’autres modèles, comme toutes les informations de conduite qui sont à l’écran central (9,4 pouces) du système multimédia, le commutateur du démarrage qui est au bas et au milieu de la console centrale, tout comme les modes de conduite et la sélection des rapports.

Mini propose un système d’affichage tête-haute qui se déploie sur un petit écran qui semble avoir été acheté au rabais ; il faut être bien positionné pour voir les informations qu’il partage. On aurait pu faire mieux.
Fait intéressant, il est possible de prérégler la température en planifiant un chauffage avant de prendre le volant, lorsque le modèle est bien branché, ce qui permet de conserver la précieuse autonomie pour les kilomètres que l’on souhaite franchir.
Dans l’ensemble, on s’accommode assez bien des moments passés à bord du Countryman.
Puissance : 8/10
Fort d’un moteur électrique de 230 kW, le Mini Countryman SE propose une cavalerie de 313 chevaux et un couple de 364 livres-pieds. C’est suffisant pour effacer le 0-100 km/h en seulement 5,6 secondes, des prestations plus que respectables pour ce qui demeure un vulgaire VUS.
La vitesse maximale est limitée à 180 km/h, au cas où vous vous poseriez la question.

Agrément de conduite : 8,5/10
Fidèle à la tradition Mini, le Countryman SE propose un agrément de conduite certain. La puissance y contribue, certes, mais la maniabilité, facilitée par un châssis aux ajustements fermes et par une direction plutôt précise et bien calibrée, y joue également un grand rôle.
Son poids, à 4400 livres, n’est pas trop un handicap, considérant que nous sommes en présence d’un véhicule électrique. Et l’on peut décider de s’amuser avec les réglages de conduite, regroupés sous l’appellation Mini Experience. On vous affûte les réactions du modèle en mode Sport, l’on adoucit le tout en mode Confort, ou encore avec la solution Green qui maximise l’autonomie. Bref, vous connaissez le tabac après toutes ces années.
Ce que l’on retient de chaque balade en Countryman SE, c’est que la recette Mini fonctionne toujours. On vit quelque chose de différent et d’amusant au volant.
Confort : 7,5/10
Les gains en matière d’espace contribuent à la sensation de confort que l’on ressent à l’intérieur. Ces gains avec l’empattement et le poids concourent aussi à nous offrir un véhicule mieux planté sur le bitume, plus stable en toute situation, ce qui augmente la douceur de roulement. Que ce soit à vitesse urbaine ou d’autoroute, elle est suffisamment présente pour qu’on ait envie d’avaler les kilomètres.
Le modèle conserve une certaine vocation sportive, toutefois, ce qui signifie des réglages de châssis qui vont faire en sorte que sur des routes moins bien nivelées, vous allez savoir ce qui se passe sous les roues, et en ressentir les contrecoups. Il y a un certain compromis à faire en échange d’un agrément de conduite certain.
La suspension adaptative (option) vient éliminer bien des désagréments.

Consommation énergétique : 7,5/10
C’est une batterie de 66,45 kWh que l’on retrouve au service du Countryman SE. C’est plus petit que ce à quoi l’on est habitué avec d’autres véhicules plus massifs, ce qui est intéressant, car la taille affecte directement le poids. Voilà pourquoi l’on s’en tire bien ici. L’autonomie est évaluée à 341 kilomètres, avec des roues de 18 pouces comme chaussettes.
C’est correct, sans plus. Encore une fois une question de compromis. Une batterie plus grosse nous en aurait donné plus, mais aurait ajouté au poids et altéré l’expérience de conduite. Et avec des roues de 20 pouces, il faudra bien sûr retrancher quelques kilomètres à cette liberté.
Pour ce qui est de la puissance de recharge, on est limité à 130 kW, ce qui déçoit un peu. Néanmoins, parce que la batterie est moins massive, les temps de recharge demeurent raisonnables. Mini explique que pour faire passer le niveau d’énergie de 10 % à 80 %, vous mettrez moins de 30 minutes, sur une borne de niveau 3.
Lors de notre essai du modèle, une moyenne de 20 kWh aux 100 kilomètres a été enregistrée, surtout sur des routes de campagne et en conduite urbaine.

Valeur : 6,5/10
Le Mini Countryman SE est proposé à 59 990 $, avant les frais, qui font grimper la facture à 62 900 $. Le modèle est donc admissible aux incitatifs gouvernementaux, qui peuvent totaliser jusqu’à 12 000 $ d’ici la fin du mois de décembre, avant que la contribution du gouvernement québécois passe de 7000 $ à 4000 $ le 1er janvier 2025.
Une fois les taxes ajoutées, et les rabais appliqués, ça vous ramène grosso modo à 60 000 $.
Ce n’est pas donné, on s’entend. Il faudra bien sûr calculer par la suite les économies d’essence annuelles, qui vont vous permettre de faire baisser la facture de façon substantielle, surtout si vous mangez beaucoup de kilomètres. L’exercice est à faire.

Pour ce qui est de la valeur de revente, on nage un peu dans l’inconnu. Considérez que dans cinq ou six ans, au moment où vous pourriez vouloir vous débarrasser du modèle, le marché pourrait nous offrir des véhicules à 700, 800 ou 900 kilomètres d’autonomie. Si tel est le cas, Un Countryman âgé qui en sera peut-être à 300 ne sera pas intéressant pour tout le monde. On anticipe une baisse somme toute importante de sa valeur au fil des années.
Conséquemment, envisagez de le conserver longtemps pour rentabiliser votre achat.
Conclusion
Avec un Countryman plus gros, et une option tout électrique, Mini vient offrir un produit et une solution plus verte intéressante aux amateurs de ses véhicules. Le Countryman SE n’est pas pour tout le monde, mais son nouveau format pourrait lui permettre de ratisser plus large, surtout dans l’univers du tout électrique, où la fidélité des acheteurs est bien moins grande.
À considérer et à essayer, certainement, si le format et la formule vous plaisent.

