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Kia a déjà pris le taureau par les cornes en ce qui a trait à son virage électrique, à l’instar de Hyundai et, dans une moindre mesure, Genesis. La marque coréenne a d’ailleurs été la première du groupe à proposer un VÉ avec le Kia Soul électrique il y a de cela plus de dix ans déjà, mais au moment d’écrire ces lignes, Kia commercialise également l’EV6 et l’EV9, deux multisegments entièrement dédiés à l’énergie électrique, tandis que le Niro (livrable en versions hybrides et hybrides rechargeables également) s’adresse aux acheteurs qui n’ont pas besoin d’un véhicule aussi cossu que les deux modèles mentionnés plus haut. Et ce n’est pas tout, car l’EV5 s’ajoutera bientôt à la flotte d’options électriques au Canada, le marché américain qui a décliné le modèle pour l’instant.

Mais, avec la tenue du « EV Day » organisé à Tarragona en Espagne plus tôt cette semaine, on peut affirmer que Kia a vraiment l’intention de passer en mode électrique, malgré la popularité grandissante des livrées hybrides un peu partout sur le globe.

Le constructeur a dévoilé son plus récent concept, l’EV2, un très petit multisegment qui, malheureusement, n’est pas destiné à notre continent. En revanche, Kia a montré les versions de production de l’EV4, une berline aux dimensions semblables à celles de la récente K4… à motorisation thermique.

Le hic dans ce dévoilement, c’est que la variante à hayon ne sera pas commercialisée en Amérique du Nord. Mais bon, avec l’EV5, à peine plus grand, Kia aura quelques options pour les automobilistes intéressés par l’électrique.

L’EV4 de production s’inspire fortement du concept présenté à l’automne 2023, le département de design qui a même poussé la note avec une livrée habillée de l’ensemble GT-Line, celle-ci se distinguant notamment par ses jantes plus imposantes et ses bas de caisse un brin plus tranchants.

La nouvelle berline électrique a été dévoilée avec deux options de batteries : une de 58,3 kWh et une autre à autonomie prolongée, de 81,4 kWh. Selon la méthode de calcul WLTP, l’autonomie atteindrait 630 km. Celle-ci sera inférieure avec les calculs plus sévères de RnC (Ressources naturelles Canada), mais il est intéressant de constater le coefficient aérodynamique de la berline qui est de seulement 0.23.

L’EV4 est munie d’un moteur électrique de 150 kW (ou 201 chevaux) qui autorise un 0-100 km/h réalisé en 7,4 secondes. La recharge de 10 à 80 % de la capacité de la batterie nécessite quant à elle 31 minutes selon ce qu’indique Kia. L’habitacle de la berline respecte les plus récentes créations de la marque avec un panneau numérique regroupant trois écrans (deux de 12,3 po et un de 5,3 po) qui occupe les deux tiers de la planche de bord, un volant à base aplatie et d’autres commandes non loin des buses de ventilation centrales.
Pour l’instant, aucune date officielle n’a été divulguée pour le Canada, mais avec la production qui s’amorce fin 2025, on peut croire que les premiers exemplaires arriveront au début de l’an prochain.
Et le PV5?
En plus de l’EV4, le fourgon PV5 de production a lui aussi été montré de manière officielle, lui qui sera offert en trois variantes : passager, cargo et châssis-cabine. Et tout comme l’EV5 exclusif au Canada, le nouveau fourgon électrique coréen est déjà confirmé pour notre territoire, ce qui n’est pas encore le cas au sud de la frontière. Ici, la fameuse « chicken tax » vient mettre des bâtons dans les roues du constructeur, mais il est possible de contourner cette règle comme l’a déjà fait Ford avec son Transit Connect il y a quelques années à peine.

Le nouveau Kia PV5 est le premier véhicule à profiter de la plateforme PBV (Platform Beyond Vehicle), une architecture de voiture remaniée pour un usage commercial. Notez que la technologie de batteries (E-GMP.S pour Electric Global Modular Platform for Service) demeure en place pour le fourgon de taille intermédiaire.

Pour l’instant, une seule option de motorisation est offerte, c’est-à-dire un moteur électrique monté à l’avant (traction) avec une puissance modeste de 161 chevaux et un couple de 184 lb-pi. Il y a aussi trois choix de batteries : 43,3 kWh au lithium-fer phosphate et deux au nickel manganèse cobalt, de 51,5 kWh et de 71,2 kWh. L’autonomie pourrait atteindre 400 km, mais cette distance a été obtenue avec la méthode de calcul WLTP. La distance possible entre les recharges sera dont inférieure au 400 km promis.
Le PDG de Kia, Ho Sung Song, a confirmé que le PV5 serait commercialisé au Canada dès cette année.


