BMW 550e xDrive 2025 : essai routier
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Plus tôt cette année, nous avons pu mettre la main sur la Série 5 des Série 5, celle que tout le monde surnomme M5 aux quatre coins du globe. Pour ceux et celles qui voudraient en savoir plus à son sujet, notre essai routier est juste ici.
La super berline qui est passée en mode hybride rechargeable n’est pas la seule de la gamme à sortir de l’usine avec un port de recharge et un câble d’appoint. En effet, au deuxième échelon le plus cossu de la gamme – si on exclut les variantes de la gamme entièrement électrique i5 –, on retrouve la 550e xDrive qui a le dur mandat de remplacer la défunte M550i xDrive avec son somptueux moteur V8 biturbo de 4,4-litres de cylindrée.
Avec le virage électrique qui prend un peu plus de temps que prévu, les options intermédiaires comme cette 550e pourraient bien s’avérer idéales pour les automobilistes capables de se payer un tel carrosse. Voici ce que nous avons retenu de cet essai réalisé en plein hiver, alors que le Mercure n’a jamais surpassé le point de congélation.
Design 8 / 10
Contrairement à la M5 essayée plus tôt à l’automne 2025, la 550e xDrive se fait plus discrète avec sa carrosserie moins musclée. En effet, avec des ailes moins arrondies, la berline intermédiaire de BMW se fond plus facilement dans la circulation lourde, même qu’il est permis d’affirmer que le design de cette huitième génération du modèle est parmi les plus sobres de la marque au moment d’écrire ces lignes. Les designers ne sont pas tombés dans le panneau d’intégrer une grille de calandre surdimensionnée comme sur la Série 4. Malgré des arêtes plus tranchantes et un style qui s’approche de ce qui sera proposé sur la Neue Klasse (ou la prochaine Série 3 si vous préférez), cette 550e xDrive 2025 en fait juste assez pour attirer l’œil. Dans ce segment plus conservateur, ce fait d’armes est important pour les acheteurs.
Même si la 550 e est plus sobre, ça ne l’empêche pas de se pavaner avec son ensemble M Sport livré d’office facilement reconnaissable par les étriers bleus montés autour des disques de freins et ses bas de caisse en plastique noir lustré. Quant à ces superbes jantes de 20 pouces de diamètre, elles remplissent à merveille les arches de roues, beaucoup mieux que les sabots de 18 pouces du moins.
Puissance : 9/10
Sous le capot, la 550e xDrive combine un 6-cylindres en ligne turbocompressé de 3,0-litres de cylindrée à un moteur électrique, pour une puissance combinée de 483 chevaux et un couple impressionnant de 516 lb-pi. BMW annonce un temps de 4,3 secondes pour atteindre les 100 km/h, un temps qui s’aligne avec celui de l’ancienne M550i à moteur V8. Il faut tout de même mentionner que la 550e xDrive, avec sa batterie et la quincaillerie supplémentaire pour en faire une hybride rechargeable, accuse un poids significativement plus élevé avec un total de 2 220 kg, environ 300 de plus qu’à l’époque des huit cylindres.
Agrément de conduite : 8/10
Au fil des générations, la Série 5 s’est embourgeoisée et c’est le cas dans cette application très complexe. Mais, il y a encore un peu d’espoir, car les ingénieurs de la marque bavaroise tiennent à la réputation de la Série 5 en tant que berline capable de rouler à une folle cadence sur l’Autobahn en Allemagne. À ce chapitre, les habitués du modèle ne seront pas dépaysés : la 550e xDrive inspire la confiance sur la voie rapide, avec un châssis rigide et une suspension offrant un excellent compromis de fermeté et de confort.
Modernité oblige, la version hybride rechargeable de la Série 5 peut aussi changer sa personnalité à la simple pression de la touche haptique « My Modes » à la console centrale. Avec le mode Sport, on retrouve automatique le 6-cylindres avec une sonorité amplifiée dans les haut-parleurs de la chaîne audio, mais il y a bien plus que cette option plus engageante. En effet, il est possible de conduire la berline en mode 100 % électrique, en mode hybride ou selon les modes de conduite qui s’affichent à l’écran tactile.
En mode électrique, la 550e xDrive n’est pas dépourvue avec son moteur électrique de 197 chevaux qui s’accompagne de sonorités synthétiques lorsque cette fonction est enclenchée. Le mode hybride optimise l’efficacité tout en offrant une belle réserve de puissance lorsque le pied droit en veut plus. Si la direction conserve une précision chirurgicale, elle manque un peu de ressenti, surtout en comparaison avec celle des générations précédentes. La suspension adaptative filtre quant à elle très bien les imperfections du bitume québécois, et ce, malgré les jantes de 20 pouces.
Convivialité : 7/10
Un simple coup d’œil à la planche de bord éclairée avec son vaste panneau numérique et cette armée de commandes haptiques confirme le contenu technologique très élevée de la Série 5. En fait, c’est même l’un de ses défauts, car il y a simplement trop d’applications disponibles. La qualité des graphiques n’est pas à blâmer ici, ni même la rapidité du système. On doit aussi pointer du doigt toutes ces touches haptiques qui, bien que jolies, obligent le conducteur à quitter la route des yeux un instant.
Heureusement, la commande vocale et l’intégration fluide d’Apple CarPlay et Android Auto sans fil compensent en partie.
Habitabilité : 8,5/10
Grâce à ses dimensions accrues, la Série 5 offre un habitacle spacieux, tant à l’avant qu’à l’arrière. Les sièges sont moelleux et bien sculptés, offrant un excellent maintien sur long trajet. Le coffre, légèrement scindé par la batterie, conserve toutefois un volume honorable de 520 litres, suffisant pour les escapades à la montagne.
Confort : 9/10
D’un point de vue personnel, il est très difficile de trouver un modèle BMW doté d’une suspension décevante, surtout à bord des modèles plus cossus. Les ingénieurs réussissent toujours à trouver le juste milieu entre tenue de route impressionnante et confort. La suspension adaptative veille au grain à bord de la 550e. L’insonorisation est exemplaire, particulièrement en mode électrique, où le silence à bord est total. Les sièges avant offrent de nombreux réglages, et la climatisation automatique à quatre zones garantit un confort optimal pour tous les occupants.
Économie de carburant : 9/10
L’un des points forts de cette 550e est son efficacité énergétique. Certes, il ne faut pas trop abuser du mode Sport, car la moyenne de 3,5 Le/100 km sera impossible à atteindre. Mais, en combinant le mode électrique et une conduite moins sportive, il est possible de s’en approcher. Et quand on se rappelle combien il y a de cylindres sous le capot, ce résultat théorique est impressionnant. Mais, avec les conditions hivernales, cette moyenne a plutôt descendu à 5,1 L/100 km.
Sécurité : 9/10
BMW ne lésine pas sur la sécurité avec une panoplie d’aides à la conduite de série : régulateur de vitesse adaptatif, surveillance des angles morts, alerte de trafic transversal, freinage d’urgence avec détection des piétons et conduite semi-autonome sur autoroute. Les phares matriciels à DEL améliorent la visibilité nocturne, et la 550e obtient d’excellents résultats aux tests des organismes américains comme l’IIHS ou la NHTSA.
Caractéristiques : 8,5/10
Dès la version de base, la BMW 550e xDrive est généreusement équipée avec un toit ouvrant panoramique, des sièges avant chauffants et ventilés en cuir, un affichage tête haute et une chaîne audio Harman Kardon. Avec l’ensemble Premium Enhanced, la 550e vient avec des pare-soleil pour les portières arrière et la lunette arrière, la sellerie chauffante aux deux rangées… et ventilée à l’avant et plusieurs autres éléments de l’ensemble optionnel comme la caméra d’habitacle, l’enregistreur de conduite, les phares adaptatifs, la chaîne Bowers & Wilkins, et bien plus encore. Et avec l’option Groupe d’aide à la conduite, tous les systèmes d’aide à la conduite sont intégrés. La voiture prêtée pour quelques jours comptait aussi sur quelques options ajoutées comme les jantes de 21 pouces (en été), le thème taupe/gris mérinos à l’intérieur, les boiseries à pores ouverts, la grille de calandre illuminée et les sièges confort.
Valeur : 7,5/10
Avec un prix de départ d’environ 84 200 $, la BMW 550e xDrive n’est pas donnée, mais elle se positionne bien face aux alternatives hybrides rechargeables de Mercedes et Audi. Son agrément de conduite, son habitabilité et son efficience énergétique en font une proposition alléchante, bien que le coût des options puisse rapidement faire grimper la facture au-delà des 100 000 $. À équipement égal, elle reste plus abordable qu’une i5 M60 entièrement électrique tout en conservant la polyvalence d’un moteur thermique, avec une consommation de carburant raisonnable.
Conclusion
La BMW 550e xDrive 2025 réussit brillamment son pari : offrir une expérience de conduite sportive et raffinée tout en intégrant une motorisation hybride rechargeable efficace. C’est vrai que le son guttural du V8 n’est plus, mais le 6-en-ligne peut rugir haut et fort quand il le veut, tandis qu’il est possible de jumeler celui du moteur thermique à la sonorité artificielle du moteur électrique.