7,6 / 10
Résumé
L’Aviator tire son épingle du jeu avec son confort et même un certain agrément de conduite.

Pour

Confortable, malgré les jantes de 22 pouces
Un V6 bien adapté au châssis
Dynamisme insoupçonné

Contre

Coffre ridicule quand la troisième banquette est relevée
Consommation d’essence
Complexité des sièges de première rangée (confort discutable)
7,610
Ce score est attribué par notre équipe d'examinateurs experts après des tests approfondis de la voiture.
DESIGN8,0 / 10
SÉCURITÉ8,5 / 10
HABITABILITÉ6,5 / 10
CONVIVIALITÉ7,5 / 10
CARACTÉRISTIQUES8,5 / 10
PUISSANCE8,0 / 10
CONFORT7,0 / 10
AGRÉMENT DE CONDUITE8,0 / 10
CONSOMMATION DE CARBURANT6,5 / 10
VALEUR7,0 / 10
Critique détaillée

Dans le grand concert des VUS de luxe à trois rangées, le Lincoln Aviator joue une partition bien à lui. Raffinement, technologie et performance se rencontrent dans ce modèle qui, pour 2025, s'offre une mise à jour subtile, mais significative. Dans un marché où la compétition est féroce — pensons notamment au BMW X5, Audi Q7 et Volvo XC90 — Lincoln choisit de miser sur ce qu’il fait de mieux : offrir une expérience de conduite relaxante – et sportive à l’occasion – et un habitacle qui invite à la contemplation.

Nous avons pu prendre le volant du millésime 2025, plus précisément une livrée Ultra qui avait été soigneusement équipée par une liste assez impressionnante d’options. Voici ce que nous avons retenu.

Design 8 / 10

À première vue, le Lincoln Aviator 2025 reste fidèle à son style élégant et racé, mais les amateurs remarqueront quelques ajustements. La calandre, légèrement redessinée, s'élargit, tandis que le diamètre des jantes peut atteindre 22 pouces, comme c’était le cas pour ce véhicule d’essai. À la base, la livrée Ultra est un peu plus équipée que l’autre (Première), mais ce sont réellement les groupes optionnels ajoutés qui transforment l’expérience de conduite à bord de ce trois rangées de taille intermédiaire.

Avec des sabots aussi imposants, disons qu’il est normal de vouloir éviter les nids-de-poule à ce temps-ce de l’année. Mais, la fonction de détection de ces « cratères routiers » veille au grain et s’assure de garder les occupants à l’abri. En plus des jantes surdimensionnées et de la suspension adaptative livrée avec cette option, l’ensemble décor Jet assombri une panoplie de composantes à l’extérieur. Avec cette teinte Blanc immaculé métallisé à trois couches, le contraste est frappant. S’il est tout à fait permis de critiquer la silhouette du représentant de Lincoln, il faut l’avouer, le département de design a su uniformiser l’Aviator avec les plus récents modèles comme le Navigator ou le Nautilus, par exemple.

 

Puissance 8 / 10

Contrairement à l’Aviator dévoilé en 2019 pour l’année-modèle 2020, l’utilitaire n’est plus disponible avec l’option hybride qui propulsait le véhicule dans un créneau un peu plus sportif avec sa mécanique qui frôlait les 500 chevaux. Mais, tout n’est pas perdu, car le V6 biturbo de 3,0-litres de cylindrée arrive quand même avec une puissance de 400 chevaux et un couple de 415 lb-pi. Le V6 fait équipe avec une boîte de vitesses automatique à 10 rapports et le rouage intégral de série.

Agrément de conduite 8 / 10

Lincoln, en bonne marque de luxe, mise surtout sur le confort de ses véhicules, avec raison d’ailleurs. Mais, avec les ajustements du groupe Tenue de route dynamique, la présence de la suspension pneumatique, elle-même jumelée aux amortisseurs adaptatifs obtenus avec l’ensemble décor Jet, l’Aviator se montre plus pointu. Et avec le mode de conduite Excite, la longueur des rapports de la boîte de vitesses est plus longue et la réactivité du 6-cylindres est plus vive également. On ressent une fermeté accrue dans la colonne de direction, un commentaire qui s’applique aussi à la suspension. Certes, l’Aviator n’a pas la sportivité d’un Porsche Cayenne ou un BMW X5, mais disons qu’il tire son épingle du jeu. De toute manière, de nos jours, le confort, le niveau d’équipement et la consommation d’essence sont presque plus importants que la manière dont se comporte le véhicule sur la route.

Confort 7 / 10

On le sent que cet aspect est primordial à bord de l’Aviator. Les sièges de la première rangée sont particulièrement orientés vers ce désir de cajoler le passager. Chauffés, ventilés et même dotés d’une fonction de massage, les deux baquets veulent s’assurer que la première classe arrive à bon port reposée. Pour ma part, j’ai éprouvé quelques ennuis à ajuster le support lombaire du siège conducteur. Et je dois dire que je n’ai pas particulièrement adoré. Pour le reste en revanche, l’Aviator est très confortable, même à la deuxième rangée avec sa paire de fauteuils capitaines. Au troisième rang, c’est un peu plus concis, mais cette faute, l’Aviator la partage avec plusieurs autres utilitaires de son segment.

Habitabilité 6,5 / 10

Sur ce point, l’Aviator ne manque vraiment pas d’espace à bord, quoique la hauteur du toit est peut-être un peu juste, aérodynamisme oblige. Lorsque la troisième banquette est en place, le volume du coffre est réduit à pas grand-chose également. On apprécie que la suspension pneumatique s’abaisse au minimum pour faciliter l’entrée à bord. Complètement « écrasé », l’Aviator a presque l’air ridicule, mais grâce à ce petit tour de magie, les passagers n’ont qu’à se glisser à l’intérieur.

Sécurité 8,5 / 10

À ce chapitre, le deuxième modèle le plus huppé de la gamme sort de l’usine avec plusieurs dispositifs de sécurité d’office. Le système Co-Pilot360 Drive 2.0 comprend tous les systèmes de détection et d’aide à la conduite, tandis que le système Blue Cruise de conduite mains libres permet au conducteur de se reposer quelque peu lorsqu’il roule sur une autoroute monotone et interminable. Le système autorise même les changements de voie sans intervention du conducteur, à part l’activation de cette fonction avec le bâtonnet des clignotants.

Convivialité 7,5 / 10

La nouvelle mouture de l’Aviator n’a pas imité son équivalent à deux rangées de sièges, celui qu’on surnomme Nautilus. Il n’y a donc pas ce petit volant rectangulaire ou cet écran incurvé à la base du pare-brise. Plus vieux, l’Aviator conserve donc sa paire d’écrans numériques (12,4 pouces pour l’écran d’information et 13,2 pouces pour l’écran tactile au centre). La surface centrale est relativement facile à manier (grâce à sa position reculée, ce qui permet à l’utilisateur de s’appuyer pour naviguer à travers la panoplie d’applications). Les concepteurs ont également tenu à garder ces touches piano pour le contrôle de la boîte de vitesses, celle-ci étant plutôt bien intégrées. Ce n’est toutefois pas aussi ergonomique qu’un levier traditionnel. L’Aviator se distingue de la concurrence avec ses portières à ouverture électrique, une situation qui confond toutefois les passagers lorsqu’ils veulent sortir du véhicule. On finit par s’y habituer en revanche.

Économie de carburant 6,5 / 10

Malheureusement pour ceux et celles qui accordent un minimum d’attention à la soif de leur véhicule, l’Aviator n’est pas un champion à ce chapitre. L’ÉnerGuide concocté par RnC (Ressources naturelles Canada) annonce une moyenne de 11,9 L/100 km. L’ordinateur de bord affichait, après quelques jours seulement, une moyenne de 13,2 L/100 km, ce qui est tout de même mieux que l’estimation urbaine fixée à 13,8 L/100 km selon le ministère canadien.

Caractéristiques 8,5 / 10

Comme nous l’avons mentionné plus tôt, l’Aviator n’est offert qu’en deux saveurs : Première et Ultra (Reserve en anglais), et l’écart financier entre les deux livrées n’est pas très grand. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’équipement à bord de l’Aviator Première est assez complet avec les phares automatiques, le verre acoustique à la première rangée, les portières électriques et fonction d’ouverture/fermeture, des jantes de 21 pouces, les deux écrans intérieur, la caméra 360 degrés, l’affichage tête haute, le volant chauffant, la recharge sans fil, l’aide à la conduite BlueCruise, les sièges avant chauffants et ventilés.

Mais, avec l’Ultra, la chaîne audio Revel à 14 haut-parleurs s’invite dans la discussion, tout comme l’écran tactile à la deuxième rangée, les services Google, du cuir haut de gamme pour la sellerie, la suspension adaptative et bien plus encore.

Valeur 7 / 10

À un PDSF de 80 100 $ (avant les options), le Lincoln Aviator se défend dans le créneau des multisegments de luxe, mais avec plus de 15 000 $ d’options, la facture est plus dure à avaler. Avec les taxes et les frais, l’investissement dépasse largement le cap des 100 000 $. C’est beaucoup pour un véhicule qui se bat avec des ténors établis qui en donne plus sous le pied droit et même au chapitre de la qualité d’ensemble.

Conclusion

Face à mon premier contact effectué il y a quelques saisons déjà, le Lincoln Aviator 2025 s’est comporté de manière plus exemplaire. La qualité d’assemblage semble avoir pris du mieux et la douceur de roulement est encore l’une des grandes forces de cet utilitaire intermédiaire. Les améliorations dans l’habitacle sont dignes de mention, mais on ne parle pas nécessairement d’une révolution à ce niveau. Au moins, l’Aviator représente une option « champ gauche » au sein de ce segment des intermédiaires de luxe, et ça, on aime.

Caractéristiques
Cylindrée
3,0L
Nb. de cylindres
V6 biturbo
Puissance
400 ch
Couple
415 lb-pi
Consommation de carburant
13,8 / 9,5 / 11,9 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement
466 / 1 131 / 2 149 L derrière 3e/2e/1er
Modèle à l'essai
Lincoln Aviator Ultra 2025
Prix de base
80 100 $
Taxe climatiseur
100 $
Frais transport et préparation
2 395 $
Prix tel qu’essayé
96 150 $
Équipement en option
Équipement 201A, Couleur carrosserie (950 $), Tapis de sol (250 $), Ensemble Tenue de route dynamique (3 500 $), Ensemble décor Jet (3 500 $), Console arrière pleine (750 $).

Rencontrez l'auteur

Ayant étudié en journalisme à l’Université de Montréal, Vincent Aubé a décidé de joindre l’utile à l’agréable en consacrant sa carrière à couvrir tout ce qui a quatre roues et un volant.