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Ford retouche sa camionnette Maverick pour l’année 2025, une opération attendue avec un modèle qui entreprend sa quatrième année sur le marché. On se souviendra que la compagnie avait dévoilé sa camionnette compacte au sortir de la pandémie, en 2021, comme modèle 2022.
Les améliorations apportées à la mouture 2025 reflètent grandement les demandes effectuées par la clientèle. Ford a cherché à la sustenter en apportant quelques modifications ciblées. Nous allons nous concentrer ici sur l’un des ajouts intéressants à la famille pour 2025, soit la variante de performance Lobo.
Oui, une camionnette axée sur la performance d’abord, l’antithèse du pick-up traditionnel que l’on connaît.
Voyons en quoi ce produit consiste.

Un style unique
La nouvelle version Lobo sera la plus facile à identifier à travers la gamme, car esthétiquement, elle se distingue vraiment. D’abord, elle repose plus près du sol, alors que la suspension a été abaissée de 0,5 pouce à l’avant, puis de 1,12 pouce à l’arrière. Le toit du Maverick Lobo repose 0,8 pouce plus près du sol.
Ajoutez à cela une apparence plus large avec un diffuseur avant, des moulures de bas de caisse; l’effet est bien visible. Le modèle profite aussi de pare-chocs avant et arrière assortis à la couleur de la carrosserie, pour une présentation plus monochrome.
Le véhicule est livré de série avec un toit noir contrastant, mais l’effet est limité, car le cadre de la cabine porte la couleur de la carrosserie. Il est possible d’opter pour un toit de la même teinte que tout le reste.
Les acheteurs ont aussi un choix avec les jantes de 19 pouces. On nous sert celle qui prend l’allure d’un ventilateur de turbo. Pour 125 $, vous pouvez opter pour des roues au style plus traditionnel; une question de goût.

Moteur et transmission
Avec un modèle axé sur la performance, évidemment, on s’intéresse davantage à la mécanique, à la boîte de vitesses, ainsi qu’aux réglages du châssis.
Pour le moteur, c’est simple, on fait appel au 4-cylindres turbo de 2,0-litres qui est proposé avec toutes les versions du Maverick, bien que certaines soient livrées de série avec la mécanique hybride. Sa puissance est annoncée à 238 chevaux et à 275 livres-pieds de couple. Les plus observateurs remarqueront une baisse de 12 chevaux et de 5 livres-pieds de couple par rapport à ce que ce bloc proposait auparavant. C’est causé par l’ajout d’un filtre à particule pour l’essence, afin de respecter les règles environnementales, toujours plus strictes d’année en année. Heureusement, ça ne parait pas trop derrière le volant.
Quant à la boîte de vitesses, elle est de type automatique et compte sept rapports. Encore là, les plus malins auront noté qu’elle perd un engrenage par rapport à la boîte qui est marié au même moteur à travers la gamme. La raison ici est plus pratique. Concrètement, on a éliminé le deuxième rapport et reprogrammé les trois premiers. Avec les autres modèles, le tout est réglé pour des changements rapides en conduite urbaine, afin d’offrir les meilleures cotes de consommation possible. Pour un modèle pensé pour la piste, ce n’était pas l’idéal. Voilà pourquoi on a éliminé un lien, afin que les transitions soient moins rapides et plus fluides jusqu’au quatrième rapport. À vitesse d’autoroute, vous n’y verrez que du feu, car le septième rapport de cette variante Lobo est le même que le huitième engrenage des autres modèles.

Le châssis
Pour ce qui est du châssis, là aussi, quantité d’ajustements font que derrière le volant, l’expérience est complètement différente.
D’abord, on a réglé la suspension pour qu’elle offre plus de fermeté, alors que la direction profite d’un degré de précision qui rappelle celle d’une voiture à vocation sportive. On a également doté le modèle de freins plus performants, à deux pistons à l’avant, notamment. Ces derniers sont ceux de la Ford Focus ST que la compagnie propose toujours aux consommateurs européens.
Un refroidisseur pour l’huile à transmission est également présent, tout comme un système de refroidissement plus performant, avec en fait le ventilateur et le radiateur livrés avec l’ensemble de remorquage qui est proposé avec d’autres variantes.
À l’arrière, un vecteur de couple à double embrayage est de la partie. Il permet la distribution de 100 % du couple envoyé à cet endroit à l’une des roues arrière, ce qui permet de maximiser l’adhérence lors de séances sur piste.
D’ailleurs, sur circuit, il suffit d’activer le mode de conduite Lobo pour donner vie au vecteur, et aussi limiter l’intervention du système de contrôle de la stabilité. Tout cela nous offre une plus grande plage de contrôle.
Sur route… et sur piste

Qu’est-ce que cela donne sur la route… et sur la piste ?
Sur notre réseau routier, on comprend rapidement qu’on se trouve au volant d’un véhicule différent. La conduite est vraiment celle d’une compacte sportive. Il est facile d’oublier qu’on a une boîte à l’arrière, disons. La suspension plus ferme transforme le Maverick en petit crapaud nerveux sur les routes truffées d’imperfections, mais sur une surface lisse, le confort demeure tout à fait correct.
Sur piste, là, il y a moyen de s’amuser, car le Maverick Lobo répond très bien aux changements de direction fréquents, aux freinages plus intenses et aux dérobades qu’on ose lui imposer à la sortie des virages. Il faut apporter une nuance, toutefois. On conduit un modèle qui nous donne les sensations d’une sportive, mais qui est loin d’être une sportive. En poussant la note et en provoquant volontairement un déplacement plus brusque des masses, on réalise qu’on se trouve au volant d’un modèle plus lourd. Le but n’est pas la haute voltige cependant; Porsche peut dormir sur ses deux oreilles. Pour ceux qui en veulent plus de leur camionnette, toutefois, l’offre est certes amusante.
Une version et un groupe d’options
Le Maverick Lobo est une version unique, mais son équipement de base peut être rehaussé avec l’ajout d’un groupe d’options. Certains éléments nous chicotent ici.
D’abord, la version de base, qui est construite à partir de la liste d’équipement du modèle XLT (deuxième dans la gamme), ajoute des caractéristiques propres à la variante Lobo, comme la boîte à sept rapports, le mode de conduite Lobo et la suspension ajustée, de même que des phares antibrouillard, un siège et un volant différents, des capteurs pour le stationnement arrière, ainsi que la version basique de la suite de sécurité Ford Co-Pilot360.
Certains éléments attendus sont cruellement manquants, comme le volant et les sièges chauffants, un système de climatisation à deux zones et la recharge sans fil pour cellulaires. Sérieux, avec une facture à 45 000 $, on ne trouve pas de sièges chauffants. Inacceptable, surtout qu’il faut débourser 6000 $ pour en profiter.
Autrement, le groupe ajoute également la navigation intégrée, les systèmes d’assistance à l’attelage (Pro Trailer Hitch Assist) et à la marche arrière (Pro Trailer Backup Assist), un revêtement de caisse pulvérisé, des points d’ancrage avec rails pour la boîte, un onduleur de 400 W à la caisse, un toit ouvrant, un éclairage d’ambiance, des tapis pour toutes les saisons, le démarrage à distance, de même qu’une chaîne audio Bang & Olufsen avec huit haut-parleurs, y compris un caisson de graves.
Quantité d’options et d’accessoires uniques peuvent être ajoutés par la suite.

À bord
En terminant, un mot sur l’habitacle qui accueille un nouvel écran de 13,2 pouces pour le système multimédia, en remplacement d’une unité de huit pouces. Le système multimédia Sync 4 est de la partie et il autorise entre autres la connexion sans fil aux applications Apple CarPlay et Android Auto. Devant le conducteur se dresse désormais un écran d’informations de huit pouces, avec différentes configurations d’affichage pour les informations de conduite.
Des surpiqûres sur les sièges, des logos gravés, bref de petites attentions pour démarquer la version sont aussi présentes. Ce n’est pas ce qui retient l’attention, toutefois, alors que le style et le comportement routier demeurent l’argument numéro un de cette déclinaison.
Conclusion
Ford répond à une demande de sa clientèle en proposant une version axée sur la performance. D’ailleurs, plusieurs propriétaires se prêtaient déjà à l’exercice ; on leur offre ici un tout inclus, à partir duquel ils apporteront surement d’autres modifications.
Cette version Lobo n’est certes pas pour tout le monde, mais ceux interpellés par celle-ci y trouveront leur compte, à condition de ne pas être trop frileux du popotin et des mains.
La version Lobo du Ford Maverick est annoncée à 44 095 $, avec les frais de transport et de préparation de 2195 $.