La Hyundai Ioniq 6 N fait son entrée dans l'arène haute performance

Son arrivée était prévue depuis un bon moment déjà, mais voilà, c’est désormais officiel : Hyundai a levé le voile sur sa plus récente création électrisante. La nouvelle Ioniq 6 N vient donc joindre les rangs de la haute performance aux côtés des autres véhicules tatoués de l’écusson de l’aile sportive.

C’est au Festival de la Vitesse de Goodwood que Hyundai a présenté cette berline électrique qui n’est pas sans rappeler l’Ioniq 5 N dévoilé en 2023.

Et si on se fie à Hyundai, l’Ioniq 6 N serait bien plus qu’une déclinaison sportive d’un modèle existant. Elle incarne l’engagement de Hyundai à faire de l’électrification une source d’émotion automobile. Et pour y arriver, les ingénieurs de la filière N tiennent mordicus à ces trois piliers : excellente tenue de route, capacités en piste et polyvalence au quotidien.

Semblable à son équivalent utilitaire, l’Ioniq 6 N est équipée d’une paire de moteurs électriques avec une puissance de 601 chevaux (641 chevaux avec la fonction « surpuissance ») et un couple tout aussi généreux de 568 lb-pi. Le 0-100 km/h n’est l’affaire que de 3,2 secondes, le tout étant possible grâce au système de départ arrêté (ou Launch Control dans la langue de Shakespeare). La vitesse de pointe, elle, serait « limitée » à 258 km/h.

À l’instar de l’Ioniq 5 N, la capacité de la batterie de la 6 N est identique, soit de 84 kWh, tandis que l’autonomie estimée entre les recharges n’a pas été divulguée. Toutefois, puisque la berline est plus aérodynamique que l’Ioniq 5 N, il est permis de croire à une distance supérieure à celle du multisegment qui propose une autonomie de 356 km.

Pour garantir que cette puissance soit exploitable en toutes circonstances, Hyundai revient avec le système de préconditionnement de la batterie. Ce dernier adapte en temps réel la température de la batterie selon les besoins (sprint, endurance, etc.), réduisant le temps de conditionnement et améliorant la longévité de la performance.

L’aérodynamisme a également été soigné avec des éléments inspirés du sport motorisé comme l’ aileron arrière en col de cygne ou les ailes élargies. Quant au reste de la robe, disons qu’il est difficile de confondre cette Ioniq 6 N avec les autres livrées de la gamme. Les bas de caisse sont sculptés, tout comme les deux extrémités de la berline. C’est le même constat au chapitre des jantes spécifiques enveloppées par des pneus Pirelli P-Zero 5 HN qui ont été développés exclusivement pour cette variante. Ah oui, il est difficile de ne pas mentionner le système de freinage amélioré, avec des étriers à quatre pistons à l’avant et un seul sur l’essieu arrière.

Hyundai a totalement repensé la suspension également. La nouvelle géométrie et l’intégration d’un centre de roulis abaissé améliorent la tenue de route et la stabilité. Les amortisseurs ECS (à contrôle électronique) à détection de course offrent une large plage d’ajustements, s’adaptant aux différentes conditions de conduite : de la conduite quotidienne confortable à la session intense sur piste.

Hyundai a également soigné l’aspect sensoriel et émotionnel de la conduite avec le N Active Sound +, un système audio immersif qui simule les sonorités typiques d’un moteur thermique ou de science-fiction. Trois modes sont disponibles, selon l’humeur ou le type de conduite : Evolution, Ignition ou Lightspeed.

L’Ioniq 6 N est également une voiture bien de son temps avec plusieurs paramètres possibles. Le système N e-Shift, par exemple, simule les changements de rapports pour offrir une sensation de conduite plus mécanique, un stratagème qui était déjà présent à bord de l’Ioniq 5 N. Mentionnons aussi les systèmes N Grin Boost (surcroît de puissance temporaire), N Drift Optimizer (contrôle des dérapages contrôlés) ou même la répartition de couple N, optimisant l’agilité dans les virages.

Pour indiquer au pilote à quel moment il doit changer les rapports (virtuels), le dispositif N Ambient Shift Light signale au conducteur grâce à l’éclairage intérieur. Quant au système N Track Manager, il permet d’analyser en détail ses performances : création de circuits personnalisés, analyse de temps au tour, visualisation de voitures fantômes, etc.

On ne connaît pas encore le prix de cette nouvelle électrique de haute performance, mais on peut s’attendre à un tarif similaire à celui du cousin Ioniq 5 N qui débute à un peu moins de 80 000 $. Les premiers exemplaires de ce hot rod électrique devraient atterrir sur nos routes quelque part dans la première moitié de l’an prochain.