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Göteborg, Suède – Le Volvo XC60 a été présenté sous forme de concept au Salon de Détroit de 2007. En 2008, la version de production faisait ses débuts à Genève. En Amérique du Nord, c’est en 2009 qu’il a fait ses débuts.
Le succès a été instantané, tellement qu’en un peu plus de 15 ans, le XC60 s’est imposé comme le modèle le plus vendu de l’histoire de Volvo avec 2,7 millions d’unités, surpassant la légendaire 240 qui a fait la pluie et le beau temps chez nous en configuration de berline ET de familiale.
En 2018, nous avions droit à une deuxième génération et c’est toujours cette dernière qui est parmi nous. Elle a été retouchée au début de la présente décennie, alors que la version enfichable a fait ses débuts pour 2022. En prévision de 2026, le modèle subit d’autres retouches qui vont lui permettre de demeurer au goût du jour.
Voyons l’essentiel des changements apportés.

Les versions
Le catalogue ne change pas vraiment, avec les trois mêmes configurations au menu, soit B5 (hybridation légère) T8 (hybride rechargeable), de même que Polestar (hybride rechargeable). En Suède, c’est la variante T8 qui nous attendait et c’est sur elle que nous allons nous concentrer ici.
La mécanique
Tous les XC60 2026 vont continuer à profiter du 4-cylindres turbo de 2,0-litres de la marque, un moteur dont la souplesse et la puissance demeurent impressionnantes. C’est attribuable, entre autres, à l’électrification. Dans le cas qui nous intéresse, soit pour la version T8, il profite en plus de la suralimentation, ce qui explique en grande partie pourquoi les chiffres sont ahurissants à 455 chevaux et 523 livres-pieds de couple. Le tout est géré par une boîte de vitesses automatique à huit rapports qui se fait oublier, ce qui est un très bon signe pour une transmission.




Pour le 0-100 km/h, même si ça importe peu pour l’acheteur, ça nous donne un temps de 4,8 secondes. C’est surtout important pour les reprises et les dépassements; vous en avez suffisamment sous le pied droit pour ne jamais vous trouver dans une situation dangereuse.
La capacité de remorquage est à 3500 livres.
Le style
L’essentiel des changements visait un objectif : harmoniser le style du modèle avec celui des autres produits de la marque qui ont récemment été dessinés/redessinés, dont le XC90, mais aussi les nouveautés électriques EX30 et EX90.
La grille, par exemple, adopte un motif retouché, propre à celui du plus gros XC90. En se déplaçant à l’arrière, on remarque que les feux présentent un aspect plus sombre qui permet de mieux voir la signature visuelle lorsqu’ils sont allumés. L’astuce ? Le remplacement des accents chromés à l’intérieur des unités par des pièces noires.
Volvo a également revu le design des jantes, dont quatre formats sont au menu, soit 18, 19, 21 et 22 pouces. Pour ce qui est des couleurs, on en compte huit, dont trois nouvelles. Vous n’aurez pas besoin de lunette-soleil pour les admirer. Outre cinq teintes qui se situent entre le blanc et le noir, on trouve un bleu, un vert et un rouge. Chacune est très neutre. C’est clair, le XC60 ne veut pas être vu.

C’est un peu la vocation de ce produit, notez-le. Nous ne sommes pas chez BMW où la flamboyance est davantage une marque de commerce. L’acheteur de produits Volvo est plus discret, plus conservateur. La marque le sait et elle le sustente en ce sens.
L’habitacle
Conséquemment, il ne faut pas s’attendre à être renversé à l’intérieur, où d’autres changements ont été apportés, comme l’utilisation de matériaux plus écoresponsables. Malheureusement, la compagnie n’a pas ajouté de boutons, ce qui manque cruellement aux interfaces de Volvo qui nous forcent trop souvent à quitter les yeux de la route pour des commandes usuelles, comme le contrôle de la climatisation.
Le plus gros changement, il se trouve à l’écran central. Si vous êtes observateurs, vous remarquerez que la nouvelle unité n’est plus intégrée au tableau de bord. Le fait que son format soit passé de 9,0 pouces à 11,2 pouces a fait en sorte qu’on a dû la sortir de là, ce qui fait qu’elle est maintenant flottante, devant la planche de bord. C’est inhabituel, mais c’est bien fait. Le système multimédia qui s’y cache est une version mise à jour, celle que l’on retrouve avec les plus récentes créations de la compagnie. La base du système est signée Android, avec les services intégrés de Google comme principal accueil. L’application Apple CarPlay est de la partie, mais pas Android Auto. On nous a cependant confirmé que c’était à venir.

Devant le conducteur, on trouve aussi un nouvel écran pour l’affichage des informations de conduite. Chose agaçante, nous avons été incapables de trouver et de faire afficher un compteur journalier pour surveiller le kilométrage de notre trajet ou notre consommation. À bord du EX30 Cross Country, aussi essayé lors de cet événement, la chose a été un jeu d’enfant.
Autrement, à la console centrale, vous allez retrouver un nouveau chargeur amélioré pour vos appareils mobiles. Volvo mentionne également avoir peaufiné le niveau d’insonorisation, ce qui sert bien la chaîne audio Bowers & Wilkins et ses 15 haut-parleurs.
Au volant
Étant donné la nature enfichable de ce XC60, si vous êtes discipliné avec la recharge, vous allez profiter d’une autonomie de 58 kilomètres après chaque branchement, fruit d’une batterie de 18,8 kWh, dont 14,7 kWh sont utilisables, selon Volvo. Les transitions entre les modes de propulsion se font en toute discrétion, à l’image de tout le modèle.
Sans utiliser l’électricité pour vous mouvoir, vous allez profiter d’une cote de consommation de 8,5 litres aux 100 kilomètres, que ce soit pour la conduite en ville ou sur l’autoroute.

Quant au comportement en tant que tel, il y a beaucoup de choses à aimer. D’abord, le niveau de confort qui nous attend, grandement aidé par des sièges bien dessinés, annonce de très bons moments à bord. Une fois lancé sur la route, on découvre un modèle facile à conduire et dont le comportement est aussi sain qu’équilibré. On n’a pas envie de faire d’excès aux commandes du XC60, mais lorsqu’on pousse la machine un peu, il réagit correctement.
La douceur de roulement est la principale carte de visite de la version essayée, qui profitait de la suspension pneumatique à amortisseurs actifs. Il est facile de la recommander… à condition de ne jamais avoir à payer pour sa réparation ou son remplacement.
En somme, on passe d’excellents moments à bord du XC60, sur le plan de la conduite. Au risque de se répéter, il est triste de constater que l’interface multimédia, qui nous force à utiliser l’écran trop souvent, va à l’encontre de règles de sécurité basiques qui exigent qu’on garde les yeux sur la route. Venant d’une compagnie dont le leitmotiv a toujours été la sécurité, c’est aussi étonnant que décevant.
Conclusion
La génération actuelle du XC60 se fait vieille, mais les mises à jour apportées au fil des années font que le modèle chemine à travers le temps comme le bon vin. Ce produit ne plaira pas à tous, mais à la clientèle cible de Volvo, il a tout pour la séduire. Il le fait très bien d’ailleurs depuis un peu plus de 15 ans.