Résumé
Plus lourde, la nouvelle Turbo S repousse une fois de plus les limites de la physique.

Le constructeur Porsche a peut-être déjà montré sa technologie de recharge par induction quelques jours avant l’ouverture des portes de ce Salon de la Mobilité de Munich, mais la principale attraction au kiosque de la marque s’appelle 911 Turbo S.

Et avec les années, l’étau se resserre sur les stratèges de la marque, car chaque nouvelle génération de la super 911 repousse sans cesse les limites de la physique. Sans surprise, la Turbo S qui fait son entrée munichoise à ce rendez-vous annuel vient une fois de plus de changer la donne avec un niveau de performance inégalé dans l’histoire du modèle.

Disponible en version coupé ou cabriolet, la nouvelle venue adopte un design plus athlétique, une aérodynamique peaufinée, un châssis optimisé et surtout, un groupe motopropulseur hybride, une suite logique après l’introduction de la technologie l’an passé.

La première 911 Turbo S hybride de l’histoire

Le système T-Hybrid tout d’abord implanté à bord de la 911 GTS reprend du service dans ce cas-ci, mais le nombre de turbocompresseurs électriques (ou eTurbo) est doublé, ce qui confère à la 911 la plus exclusive une puissance de 701 chevaux (61 de plus que l’ancienne) et un couple optimal de 590 lb-pi, ce dernier qui est disponible sur une plage assez large entre 2 300 et 6 000 tr/min.Le coeur du groupe motopropulseur demeure toutefois le moteur 6-cylindres à plat de 3,6-litres de cylindrée, l'engin qui a reçu quelques modifications internes qui lui valent cette nouvelle sonorité plus rauque.

On ne change pas une recette gagnante, ce qui explique pourquoi le rouage intégral est de la partie, tout comme l’unique boîte de vitesses livrable, une unité à double embrayage PDK à huit rapports. On retrouve à l’intérieur de celle-ci le moteur électrique qui transmet cette injection de puissance aux quatre roues via le système PTM (Porsche Traction Management).

Les chiffres en disent long sur le potentiel de la voiture : un 0 à 100 km/h abattu en 2,5 secondes, soit 0,2 seconde de mieux que le précédent modèle, et une vitesse maximale de 322 km/h. Le 0 à 200 km/h est atteint en seulement 8,4 secondes.

Toutes ces améliorations ont été obtenues malgré un surplus de poids estimé à 85 kg, notamment avec l’addition du système hybride. D’ailleurs, lors d’un essai réalisé plus tôt cette année, la nouvelle 911 Turbo S a battu sa devancière par 14 secondes sur le célèbre circuit allemand du Nürburgring Nordschleife.

Un châssis et un aérodynamisme optimisés

Pour encaisser cette nouvelle cavalerie, Porsche a revu plusieurs éléments techniques. Les pneumatiques arrière gagnent en largeur (325/30 ZR 21), tandis que les freins en carbone-céramique sont améliorés avec de nouvelles plaquettes issues du sport automobile. Les disques arrière passent à 410 mm de diamètre (+20 mm), constituant le plus grand système du genre sur un modèle Porsche à deux portières.

Le système ehPDCC (pour electro-hydraulically controlled Porsche Dynamic Chassis Control) réduit le roulis en virage et améliore la stabilité et l’agilité. Il est alimenté par le système 400 volts de la voiture, tout comme la suspension active PASM, livrée de série. Il est également possible de commander en option un système de soulèvement du train avant pour les obstacles en ville.  

En matière d’aérodynamisme, la 911 Turbo S 2026 gagne aussi des points à cet égard. Avec des volets mobiles à l’avant, un diffuseur actif et un aileron arrière déployable, la voiture peut réduire la traînée ou augmenter l’appui selon les besoins du moment. Qui plus est, en mode pluie, les volets avant se ferment pour limiter les projections d’eau sur les disques de frein, afin que ceux-ci performent au maximum.

Comme c’est de coutume avec la Turbo S, la largeur accrue des ailes arrière est de retour, tout comme ces prises d’air latérales et des éléments de finition en Turbonite, une teinte spécifique aux versions Turbo. Cette couleur se retrouve également sur les jantes à écrou central, les logos et les insertions de carrosserie.

Quant à l’habitacle, il reprend la même philosophie avec des finitions en fibre de carbone avec accents Néodyme, une sellerie en Race-Tex perforée et des surpiqûres et ceintures en Turbonite.

Les premières livraisons du modèle sont prévues pour le printemps prochain avec un PDSF de 289 300 $ pour le coupé ou de 304 500 $ pour le cabriolet.

Rencontrez l'auteur

Ayant étudié en journalisme à l’Université de Montréal, Vincent Aubé a décidé de joindre l’utile à l’agréable en consacrant sa carrière à couvrir tout ce qui a quatre roues et un volant.