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Avec la manne utilitaire, il est tout à fait légitime de penser que d’autres berlines seront bientôt sacrifiées au profit de ces véhicules plus hauts sur pattes. La Lexus IS entre dans cette catégorie de voitures menacées par l’invasion de ces multisegments et autres véhicules utilitaires sport.
Mais, contre toute attente, le constructeur nippon a décidé de prolonger un peu le cycle de cette berline sport qui, rappelons-le, a effectué ses débuts sous cette forme en 2013, en tant que modèle 2014. La refonte de 2021 avait passablement transformé les courbes de la berline, mais le squelette était le même qu’en 2013.

La Lexus IS 2026 adopte une silhouette légèrement remaniée avec un bouclier qui déplace l’écusson de la marque au-dessus du grillage, un stratagème observé sur la nouvelle ES d’ailleurs. Au moment d’écrire ces lignes, la division luxueuse de Toyota s’est contentée de deux clichés extérieurs d’une variante IS 350 F Sport, qui arborait justement ce museau plus agressif. Le traitement se poursuit sur les flancs avec ces nouvelles jantes d’un diamètre de 19 pouces qui ont du mal à dissimuler les étriers rouges du système de freinage. À l’arrière, on remarque un nouveau becquet au bout du capot, ainsi que l’étalement des lettres L-E-X-U-S en lieu et place de l’écusson habituel.

À l’intérieur, l’habitacle adopte une approche centrée sur le conducteur, fidèle à l’ADN de la berline sport. La console centrale, le tableau de bord et les garnitures ont été redessinés, intégrant les plus récentes technologies de Lexus. Le nouveau système multimédia Lexus se déploie sur un écran de 12,3 pouces à haute définition, lui qui s’intègre à droite de l’écran d’information numérique (de 12,3 pouces également) installé sous la casquette du tableau de bord. Les plus observateurs auront peut-être remarqué que les buses de ventilation autrefois circulaires ont changé de forme, tandis que celles du centre sont cachées sous l’écran central.

Les concepteurs ont également tenu à peaufiner l’ambiance à bord de la berline, notamment avec cette nouvelle finition « Bambou forgé » à la console centrale qui, aux dires de la marque, crée un jeu d’ombres et de lumière inspiré du design japonais « In-ei ». Il y a aussi une nouvelle teinte intérieure « Rouge radieux », exclusive aux modèles F SPORT, une coloration qui prendrait son inspiration dans l’intensité des éruptions solaires. Modernité oblige, les ports USB-C sont distribués aux deux rangées de sièges (deux à l’avant et deux autres derrière), tandis que la recharge par induction pour appareil intelligent et la chaîne audio à dix haut-parleurs sont livrées de série. Une chaîne haut de gamme Mark Levinson à 17 haut-parleurs est livrable en option.
Contrairement à l’année-modèle 2025, le choix de motorisations pour l’IS est réduit au minimum. En effet, le vénérable V8 atmosphérique de l’IS 500 appartient désormais à l’histoire, tandis que le « petit » V6 de l’IS 300 a également été envoyé aux oubliettes. La seule option, c’est ce V6 de 3,5-litres de cylindrée offrant une puissance de 311 chevaux et un couple de 280 lb-pi. Avec cette boîte de vitesses automatique à six rapports et le rouage intégral, la berline promet d’être au moins égale à elle-même, car il ne faut pas se leurrer, c’est cette version que les amateurs préfèrent. L’édition IS 500 demeure un jouet destiné aux collectionneurs, tandis que l’IS 300 n’est pas aussi enivrante que l’IS 350 F Sport.
Heureusement, le tour de la fiche technique ne s’arrête pas à cette seule motorisation. Les ingénieurs de Lexus ont aussi repensé l’expérience de conduite en optimisant la direction assistée électrique et la suspension. On peut donc s’attendre à un comportement plus intuitif, ainsi qu’à une meilleure rétroaction au volant.
Pour le moment, les prix canadiens de la nouvelle IS 2026 ne sont pas connus, mais il est permis de s’attendre à une hausse contenue des tarifs, car le segment des berlines sport n’est pas aussi couru qu’en 1999 lorsque la première IS a effectué ses premiers tours de roues.

