2035 : Québec revoit à la baisse ses objectifs de ventes de véhicules électriques
Le gouvernement du Québec vient d’effectuer un virage à 180 degrés dans le dossier de la transition énergétique. En effet, l’interdiction prévue pour 2035 de vendre des véhicules à essence neufs est officiellement levée.
C’est le nouveau ministre de l’Environnement du Québec, Bernard Drainville, qui en a fait l’annonce, après le gouvernement fédéral de Mark Carney qui a aussi reculé sur ses cibles plus tôt en septembre.
« Le monde a changé, et le Québec doit s'y adapter. Ma priorité, c'est de trouver un juste équilibre entre la protection de l'environnement et le développement économique. C'est ça, le développement durable : conjuguer l'impératif environnemental et l'impératif économique pour protéger notre avenir collectif, tout en soutenant nos entreprises dans un contexte nord-américain exigeant. Les consommateurs québécois en bénéficieront, ayant un plus grand choix de véhicules électriques et hybrides. »
Plutôt que de viser 100 % de ventes de véhicules zéro émission (VZE) d’ici 2035, Québec opte désormais pour un objectif de 90 %, qui inclura les véhicules entièrement électriques ainsi que les hybrides rechargeables. Parallèlement, les quotas de vente de VZE seront revus à la baisse pour les prochaines années.
Ce réalignement s’inscrit dans le cadre d’une réforme de la norme VZE, à la lumière des discussions estivales entre le gouvernement, les constructeurs automobiles et les concessionnaires. L’objectif : assurer une transition crédible, sans mettre en péril les emplois ni la compétitivité des entreprises québécoises.
Le gouvernement promet que les exigences maintenues en matière d’électrification stimuleront l’arrivée sur le marché de modèles électriques et hybrides plus accessibles, plus performants, et dotés d’une autonomie accrue. L’aspect « accessible » est particulièrement important ici, surtout en sol québécois où les petits véhicules ont la cote.
Ce changement de cap, il fallait s’y attendre, notamment à cause du retrait des crédits gouvernementaux au sud de la frontière, l’administration Trump qui a mis plusieurs bâtons dans les roues de l’électrification depuis son arrivée à la Maison-Blanche. Depuis quelques jours, cette tendance s’est même concrétisée avec l’annulation ou le retard annoncé de plusieurs modèles électriques.

