Elettrica : Ferrari dévoile les détails de sa première électrique
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Les puristes de la marque au cheval cabré vont devoir se rendre à l’évidence : Ferrari planche bel et bien sur son tout premier modèle 100 % électrique. D’ailleurs, les bonzes de Maranello ont tenu à officialiser le nom de cette première incursion dans le créneau électrique : Elettrica.
Difficile de trouver plus simple comme nom pour ce futur véhicule à quatre places, un autre détail divulgué par cette présentation de la plateforme qui sera employée pour mouvoir ce futur modèle alimenté aux électrons. On a aussi appris que le dévoilement officiel de cette Elettrica aura lieu à l’été 2026.
Sans surprise, l’Elettrica ne fait pas les choses à moitié. Propulsée par quatre moteurs électriques, elle promet une puissance cumulée de plus de 986 chevaux. L’essieu avant, emprunté à la F80, développe à lui seul 282 chevaux, tandis que les moteurs arrière en ajoutent 831. Et ce n’est pas tout, car lorsque le mode « Boost » est enclenché, la cavalerie surpasse le cap des 1 000 purs sangs. Ferrari annonce déj un 0-100 km/h en 2,5 secondes et une vitesse de pointe de 310 km/h. Bref, des statistiques qui s’alignent plutôt bien avec l’héritage de la marque.
Trois modes de conduite — Range, Tour et Performance — permettront d’adapter la personnalité du coupé aux conditions du moment. Le système Torque Shift Engagement, actionné par les palettes au volant, offre cinq niveaux d’ajustement du couple, tandis qu’une autre palette contrôle l’intensité du freinage régénératif.
Évidemment, avec une marque aussi émotionnelle que Ferrari, un élément demeure crucial dans le développement de cette électrique haute performance : la sonorité émise par le bolide. Inutile de le rappeler, cette pure électrique doit faire sans l’apport d’un moteur thermique et les concepteurs ont refusé d’emprunter le chemin des sonorités artificielles, ne serait-ce que pour imiter la violence du moteur V12 ou l’arrogance du moteur V8.
À la place, un capteur monté sur l’onduleur capte les vibrations mécaniques réelles du groupe motopropulseur, avant qu’elles ne soient amplifiées et modulées pour créer une signature sonore « naturelle et évolutive ». Un son vivant, censé refléter le style de conduite du pilote.
Reste à voir si cette approche saura émouvoir autant qu’un régime moteur essence à haut régime.
Pour alimenter ces quatre moteurs électriques, Ferrari fait confiance à un bloc de batteries de 122 kWh d’une capacité de 122 kWh. Les ingénieurs ont pris soin de la positionner aussi bas que possible; le communiqué parle d’une position 80 mm plus basse que celle d’un modèle thermique. L’autre élément digne de mention est cette autonomie de 530 km, une distance qui ne change rien, mais on doute que les acheteurs de cette exotique électrique n’accorde autant d’importance à cette facette que l’acheteur moyen de VÉ. Notons aussi une capacité de recharge pouvant atteindre 350 kW, ce qui devrait garantir des temps de recharge très rapides.
Pour garder le poids de la bête à un niveau acceptable, l’aluminium fait partie intégrante de la carrosserie et du squelette de la voiture. L’empattement est de 2 960 mm et Ferrari promet une position de conduite avancée et, bien entendu, une expérience engageante. Là où l’Elettrica se distingue des autres voitures de la marque, c’est au chapitre du poids, le plus important de l’histoire du constructeur. En effet, avec 2 300 kg sur la balance, la première électrique doit elle aussi composer avec les limites de la technologie électrique. Mais, on imagine que l’agrément de conduite sera au rendez-vous. C’est une Ferrari après tout.