Le Nissan Rogue hybride devancé de quelques mois

Pour renverser la vapeur, le constructeur Nissan doit obligatoirement se tourner vers des véhicules équipés de motorisations hybrides ou hybrides rechargeables. L’engouement pour la voiture électrique est en déclin et la marque n’offre pas d’alternative pour les consommateurs à la recherche d’un véhicule qui consomme moins.

La solution était pourtant simple, Nissan étant le partenaire de Mitsubishi qui commercialise déjà son Outlander PHEV sur nos routes, l’utilitaire qui repose sur le squelette du Nissan Rogue. La transformation du modèle Nissan en VUS frugal est donc relativement simple, mais le retrait du crédit gouvernemental américain complique grandement les choses pour Nissan. Avec ce rabais de 7 500 $ retiré, ce futur Nissan Rogue hybride rechargeable est déjà handicapé avant même son introduction sur le continent nord-américain.

Le constructeur nippon estime en effet que les ventes pourraient être limitées à moins de 10 000 unités aux États-Unis, une situation peu favorable pour un modèle dont la mission est de ramener les consommateurs en concession.

Si le lancement du Rogue PHEV n’est pas retardé pour le moment – son ajout est prévu pour le mois de janvier prochain –, c’est plutôt l’autre Rogue électrifié qui risque d’atterrir plus rapidement sur nos routes. En effet, selon le site réputé Automotive News, Nissan veut devancer la venue du Rogue hybride, lui qui devrait être le tout premier modèle à proposer cette technologie e-Power unique à Nissan. On ne parle pas d’un devancement majeur, mais le VUS hybride devait se pointer au début de 2027, mais Nissan veut désormais que ce modèle fasse son apparition au mois d’octobre 2026.

Les premières copies de ce Rogue e-Power (hybride) seront assemblées au Japon, en attendant la réorganisation de l’usine de Smyrna, au Tennessee. Le complexe industriel prendra la relève à compter de 2028.

Le Rogue e-Power a cette particularité où un moteur électrique entraîne directement les roues et où le moteur thermique recharge la batterie qui fournit l’énergie nécessaire au groupe motopropulseur électrique.

Au moment d’écrire ces lignes, Nissan entend produire près de 140 000 VUS compacts équipés de cette technologie e-Power, entre avril 2028 et mars 2029. La haute direction a aussi indiqué que la capacité de production pourrait grimper jusqu’à 160 000 véhicules annuellement d’ici 2033. Nissan serait même en discussion en ce moment pour offrir sa technologie à des marques qui en ont grandement besoin, comme Ford et Stellantis. L’ajout d’un ou deux modèles supplémentaires à la chaîne de production de Nissan serait sans aucun doute bénéfique pour les coffres de l’entreprise.

Et si jamais cette motorisation connaît du succès, il ne serait pas étonnant de voir celle-ci s’étendre à d’autres modèles au sein de la gamme, notamment le Kicks qui serait un candidat parfait pour les consommateurs qui accordent une importance capitale à la consommation de carburant de leur véhicule.