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Le Toyota RAV4 a fait ses débuts en septembre 1996 au Canada, comme modèle 1997. Au fil des trois dernières décennies, le modèle a évolué au point d’être aujourd’hui le véhicule le plus vendu en Amérique du Nord, si l’on fait exception des camionnettes des trois grands constructeurs américains.
C’est le cas depuis 2017, en fait. C’est impressionnant et ça impose le respect. Que l’on soit un amateur ou non du produit, il faut reconnaître le travail accompli. Les acheteurs se tournent aveuglément vers un RAV4, certains qu’ils vont trouver en lui le véhicule fiable qu’ils recherchent.
Conséquemment, pour son renouvellement prévu pour 2026, Toyota n’a pas trop brassé la sauce pour ce qui sera la sixième génération du produit. Une série de retouches, certaines plus importantes que d’autres, mais une continuité qui va assurer à la compagnie la présence constante de la clientèle en concession.
C’est le prix qu’il faut payer avec un produit de la sorte. En raison de son succès, Toyota ne pouvait pas trop modifier la recette, seulement lui apporter quelques épices.
Examinons ce qui a été fait avec le modèle en nous intéressant aux grandes lignes. Note qu’au lancement, seule la configuration hybride était de la partie. La variante hybride rechargeable (PHEV) suivra. Le RAV4 2026 devrait arriver en concession en janvier.
Le design

Pour ce nouveau tour de piste, le RAV4 conserve ses dimensions, au poil près. Il était temps, car si la tendance à l’embonpoint s’était poursuivie, nous aurions bientôt été en présence d’un VUS de taille intermédiaire. La vérité, c’est qu’au fil des générations, le modèle n’a cessé de croître, si bien qu’il est aujourd’hui une des références en matière d’espace intérieur. On y revient.
Le nouveau style est réussi. Plus moderne, il adopte les conventions en vigueur avec les autres produits de la marque. Il affiche suffisamment de caractère pour ne pas passer inaperçu, mais demeure assez discret pour ceux qui ne recherchent pas un véhicule aux lignes flamboyantes.
Ce qui est à retenir, c’est que nous aurons droit à trois approches distinctes. Il y aura ce qu’il sera convenu d’appeler le cœur de la gamme avec des niveaux de finition que l’on connaît bien, comme LE, XLE et Limited. Certains modèles vont quant à eux adopter un style plus sportif, soit les variantes SE et XSE, ainsi qu’une nouvelle venue, la GR Sport. Le RAV4 2026 devient le premier véhicule Toyota à proposer une telle signature et l’on peut déjà imaginer la suite, soit des déclinaisons GR Sport parsemées un peu partout à travers la famille, là où la compagnie le jugera approprié. Nous aurons l’occasion de revenir sur cette version.
Enfin, un modèle adopte un style plus robuste et aventurier, ce qui est de loin LA tendance à la mode à travers l’industrie. Ce nouveau venu, c’est le RAV4 Woodland, celui que nous avons majoritairement conduit lors de l’événement, et qui est photographié pour le bien de ce premier essai. Il propose une garde au sol relevée de 1,3 cm, des pneus tout-terrain, une calandre noire divisée avec de timides plaques de protection à la poupe et à la proue, ainsi que des phares antibrouillard à DEL signés par Rigid Industries, la référence en la matière.
Oh, des longerons de toit avec des barres transversales équipent aussi cette déclinaison.
En somme, le RAV4 2026 se diversifie sur le plan du style, offrant plus de choix (11 versions) aux consommateurs, sans jamais jouer la carte de l’audace mal calculée. Une belle exécution.
À bord

À l’intérieur, si vous aimez le changement, vous allez être servis. Tout a été repensé. On vous laisse juger de la beauté de la chose. Disons que ça plaira à certains, moins à d’autres, et pas de façon cohérente. Par exemple, votre humble serviteur aime bien ce qui a été fait à la console centrale, avec les pavés pour cellulaires bien encastrés et des commandes originales et à portée de main. En revanche, l’écran d’informations du conducteur, un bête rectangle déposé derrière le volant, est mochard. Mon compagnon de route pour cet essai l’aimait, lui, cet écran.
Plus concrètement, mentionnons que la taille de ce dernier est de 12,3 pouces à travers la gamme. Ce qui change, c’est le format de l’unité centrale qui sert le système multimédia; elle fait 10,5 pouces de série, 12,9 pouces avec certains modèles en grimpant dans la gamme. Pour ce qui est des sièges, c’est chauffant de série, et selon la version, le revêtement va varier entre le tissu, le SofTex de Toyota, ou encore le microsuède pour les versions XSE et GR Sport. La ventilation pour le popotin est possible, mais il faut regarder plus haut dans la hiérarchie, notamment avec les variantes XSE et Limited.
Pour ce qui est de la recharge sans fil, on le mentionnait, on retrouve deux pavés bien encastrés au tableau de bord. Selon la version, un seul, ou encore les deux, offre la recharge. Pour les ports USB, le minimum est de trois, le maximum de cinq.
Et comme pour l’extérieur, on aura droit à des distinctions à bord, selon la variante sélectionnée. À titre d’exemple, notre version Woodland profitait de tapis spécifiques, ainsi que d’accents orangés.
Habitabilité

Le Toyota RAV4 est devenu l’une des références en matière d’habitabilité. Si les gens le choisissent pour sa fiabilité et sa valeur de revente, il faut avouer qu’il comble aussi leur besoin en fait d’aménagement.
Outre les nombreux espaces prévus pour le rangement, le volume de chargement du RAV4 demeure très généreux. On vous mentionnait que les dimensions du modèle étaient demeurées les mêmes, mais pour la compagnie, il aurait été contre-indiqué d’annoncer des chiffres inférieurs à ce chapitre. Ainsi, derrière la deuxième rangée, le volume est de 1070 litres (1036 avec le toit panoramique), alors qu’il était de 1059 avec le modèle sortant. Même observation avec les capacités derrière la première rangée : 1994 litres maintenant, contre 1977 litres avant.
Ça ne vous fera pas changer vos plans de vacances, mais vous êtes assurés de ne rien perdre au change. Notez qu’avec la variante Woodland, une prise de 120 V est présente dans cet espace.
Les moteurs

Ce qui est devenu plus qu’important avec le Toyota RAV4, c’est ce qui se trouve sous le capot. Pendant des années, on s’accommodait sans extase du 4-cylindres atmosphérique que l’on proposait. Puis sont venues une première variante hybride, puis une deuxième avec la génération actuelle, sans oublier la mouture hybride rechargeable.
Pour la nouvelle cuvée, tout sera hybride.
Cette dernière fait toujours appel à un 4-cylindres de 2,5 litres, lequel est associé à deux moteurs électriques (100 kW à l’avant, 40 kW à l’arrière). La puissance combinée passe de 219 à 236 chevaux, un gain appréciable. Pour la capacité de remorquage, ça oscille entre 1750 livres et 3500 livres, selon la version.
Surtout, la consommation, déjà excellente, continue à fondre, alors que Toyota greffe sous le capot de son nouveau RAV4 son système hybride de cinquième génération.
La consommation
Il y a beaucoup de chiffres à se mettre sous la dent, car ça varie de quelques dixièmes selon les variantes. Le tableau qui suit démêle le tout :
Version ville autoroute combiné
LE 5,1 L 5,9 L 5,4 L
XLE 5,2 L 6,0 L 5,6 L
XSE et Limited 5,4 L 6,0 L 5,6 L
Woodland 5,7 L 6,5 L 6,0 L
Les chiffres seront bien sûr similaires à ceux des variantes PHEV, qui auront le mérite d’offrir 80 kilomètres d’autonomie tout électrique, en hausse par rapport aux 68 bornes actuellement possibles. La puissance combinée des organes sera aussi plus importante, alors que la prestation va passer de 302 à 320 chevaux.
Notez que Toyota ne publie pas le couple combiné de ses modèles hybrides.
Nous aurons l’occasion de revenir sur les variantes à câble du nouveau RAV4 lorsque nous aurons eu l’occasion de les essayer. La gamme PHEV va comprendre les niveaux de finition suivants : SE, XSE et GR Sport.
L’équipement




Pour ce qui est de l’équipement que l’on peut retrouver à travers la gamme, on a droit à une offre passablement complète dès le départ, une offre qui se bonifie avec les variantes plus cossues. Par exemple, la chaîne audio de base compte six haut-parleurs, mais en option, une chaîne JBL en comptant neuf est livrable. On a aussi droit, pour la première fois avec le modèle, à l’affichage tête-haute (XSE Tech et Limited).
Quant à la sécurité, Toyota propose pour la première fois la variante 4.0 de son système TSS (Toyota Safety Sense). Ce dernier comprend une panoplie d’aides à la conduite ayant pour objectif de vous éviter tout ennui. On parle de 19 fonctions, y compris une nouvelle aide au maintien dans la voie sur les bretelles d’accès.
Au volant

Enfin, quelques mots sur la conduite, qui ne réserve aucune surprise. En fait, si vous avez déjà conduit un RAV4, vous allez avoir l’impression de glisser vos pieds dans de vieilles pantoufles. La douceur de roulement est excellente, alors que le confort des sièges est bon (une assise plus longue serait souhaitable). L’insonorisation nous a semblé meilleure, aussi.
Le plus gros changement, c’est qu’on a raffermi la carrosserie, de l’ordre de 10 %, tout en renforçant les points de fixation de la suspension avec plus d’acier à ultra-haute résistance, davantage de points de soudure au laser, plus de renforts en aluminium et plus de matériel adhésif.
Si l’on prend le temps de vous le mentionner, c’est que ça se ressent derrière le volant. Si le confort était là avec la mouture qui nous quitte, ça demeurait un peu mou sur la route. Avec la nouvelle génération, c’est plus ferme, sans perte de confort. Ça se traduit aussi par une expérience encore plus rassurante derrière le volant.
L’acheteur va être séduit par la conduite coulée qui est attendue de ce véhicule. Pour le caractère plus sportif, nos espoirs se tournent vers la livrée GR Sport, qui en offrira un peu plus à ce chapitre avec plus de rigidité, une suspension calibrée par l’équipe de Gazoo Racing et des pneus de 20 pouces. Autrement, des jantes de 17 à 19 pouces se retrouvent à travers la gamme, avec des unités de 18 pouces pour notre variante Woodland.
Conclusion

Nous pourrions continuer longuement, entre autres, avec une description détaillée du nouveau système multimédia mis de l’avant par Toyota avec ce nouveau RAV4, avec la mention que les livrées XSE Tech et Limited mettent de l’avant un sélecteur de rapports à commutateurs (sans lien direct), ou que l’accoudoir peut s’ouvrir du côté conducteur ou du côté passager, pour un accès facilité.
Bref, ça n’en finit plus.
Ce qu’on retient, c’est que le nouveau RAV4 continue de progresser et que Toyota peut déjà se préparer à en produire plus que jamais.
Au Canada seulement, on devrait franchir le million d’exemplaires vendus depuis 1996, alors que l’on se situe à 925 000 au moment d’écrire ces lignes.
Les prix, vous le devinez, seront dévoilés au moment où le modèle s’apprêtera à débarquer en concession, au tournant de la prochaine année.