Remisage de votre véhicule ancien : 10 conseils pratiques

Si vous avez fait l’acquisition de votre première voiture ancienne cette année, le temps du remisage est arrivé. Vous avez peut-être certaines interrogations à ce sujet, dont celle concernant le moment idéal pour procéder au remisage ?

À ce propos, sachez que certains propriétaires ont tendance à procéder hâtivement, au début du mois d’octobre, mais notez que pour la plupart, c’est à la fin du mois que cela se produit. En octobre, il y a encore plus de belles journées pour utiliser sa voiture. Profitez-en !

Au 1^er novembre, les belles d’autrefois prennent la direction des abris. La remise en circulation se fait généralement en avril ou en mai.

Maintenant, si vous voulez retrouver une voiture en très bonne condition au printemps prochain, il est important de mettre les chances de son côté et de suivre certaines étapes importantes, voire de respecter quelques règles à suivre pour faire du remisage de son véhicule un succès.

Il ne suffit pas de simplement garer son véhicule pour le retrouver six mois plus tard. Certaines précautions sont à prendre.

Voici dix conseils qui pourraient vous servir si vous êtes nouveau à cet univers… ou si vous avez envie de vous rafraîchir la mémoire.

1 — L’endroit du remisage

Certains ont la chance de pouvoir remiser leur véhicule à la maison, dans un garage chauffé, voire non chauffé. Pour les autres, il faut prendre le temps de trouver un bon endroit, ce qui peut représenter un défi. En effet, si les places ne manquent pas, ce sont les bons lieux qui se font plus rares, c’est-à-dire dans un environnement facilement accessible, offrant un milieu sécuritaire et propre, et dont la température est contrôlée pour éviter les pics d’humidité.

Depuis quelques années, les prix ont grimpé et les coûts pour le remisage peuvent être décourageants. Gardez en tête que vous feriez mieux de payer 500 $ pour un bon endroit que 300 $ pour un autre où votre véhicule sera soumis à des variations de température et où il devra reposer sur un sol humide. Priorisez les garages chauffés, secs, avec une surface en béton.

2 — Lavez votre véhicule et couvrez-le

L’ordre est important ici. Le dépôt d’une housse sur un véhicule sale peut se traduire par l’apparition d’égratignures sur la peinture, simplement en raison de la manipulation de la couverture à son installation, mais aussi lors de son retrait au printemps. Un bon lavage et une bonne cire peuvent faire des miracles. Idéalement, l’application d’un scellant sur votre véhicule ajoutera une autre couche de protection.

3 — Faites le plein

Il est fortement recommandé de remplir le réservoir de carburant au maximum de sa capacité afin de réduire l’espace d’air où de l’humidité pourrait se former pendant l’hiver. Pensez à faire le plein d’essence un peu avant d’arriver à la destination du remisage. Vous en profiterez alors pour ajouter un stabilisateur d’essence, car il est conseillé de faire fonctionner le moteur quelques minutes afin de favoriser son intégration au carburant. Cela se fera en route vers l’abri hivernal. Le stabilisateur va agir pour éviter la formation de dépôts et la corrosion, causées par l’oxydation.

4 — Effectuez une vidange d’huile

Avec nos véhicules réguliers, nous sommes habitués à effectuer des changements d’huile à des intervalles réguliers. Avec une voiture ancienne, on essaie parfois de calculer le kilométrage fait au fil du temps pour planifier les vidanges d’huile et de liquide. Erreur.

Parce que votre modèle est souvent à l’arrêt, il est recommandé de faire un changement d’huile avant de le remiser. Cela permet d’éliminer les contaminants accumulés pendant la saison estivale. Il faut comprendre que de l’huile à moteur usée contient des impuretés qui peuvent corroder les surfaces internes. Changez l’huile et le filtre avant le remisage. Aussi, prenez soin de vérifier le liquide de refroidissement : assurez-vous que le mélange antigel soit adapté aux températures hivernales rigoureuses.

5 — Votre batterie

Le soin que vous portez à la batterie de votre véhicule ancien va vous faire vivre des ennuis… ou vous en faire éviter. D’abord, la dernière chose à faire, c’est de la laisser connectée sans la relier à un chargeur intelligent qui va conserver son niveau de charge pendant tout l’hiver. Autrement, sortez-la du compartiment moteur pour la conserver à la maison… et la brancher à un chargeur intelligent. Ces derniers sont dotés d’une fonction d’interruption automatique pour éviter la surcharge. Au printemps, vous allez la connecter en toute confiance et ne pas craindre le démarrage.

6 — Pneus et suspension

Lorsqu’un véhicule demeure immobile longtemps, ses pneus peuvent subir des déformations (partielles ou permanentes), ce qu’on appelle des plats. C’est plus souvent le cas dans les endroits froids. Aussi, ils ont tendance à perdre un peu d’air et à voir leur pression diminuer. Vous avez deux options ici.

D’abord, surélever le véhicule un peu et le déposer sur quatre chandelles. Ça permet aussi à la suspension de se relaxer. Nous sommes conscients que cela n’est pas toujours possible. Pour compenser, vous pouvez surgonfler légèrement les pneus, afin de réduire les chances de déformation.

7 — Attention aux rongeurs

Le phénomène n’est pas courant, mais il est suffisamment fréquent pour que l’on considère important d’en faire un conseil. Les souris, les rats et autres petites bestioles du genre sont toujours à la recherche d’endroits chauds pour passer l’hiver. Les voitures anciennes leur offrent parfois le tout sur un plateau d’argent. Lesdites bestioles peuvent faire des dommages en entrant par le tuyau d’échappement, les entrées d’air, les conduits ou encore de petits trous dans le plancher. Une fois à l’intérieur, elles peuvent faire des ravages, notamment en rongeant les tapis et les sièges.

Bien sûr, boucher toutes les entrées possibles est la première chose à faire. Ensuite, vous pouvez déposer des poisons et des pièges autour de votre véhicule. Mettez toutes les chances de votre côté pour éviter les mauvaises surprises au printemps.

8 — Les assurances

On pense souvent à protéger notre véhicule avec des actions concrètes (lavage, changement d’huile, housse, etc.), mais il y a aussi tout ce qui est moins tangible. Par exemple, qu’en est-il de vos assurances l’hiver ? Les situations diffèrent selon que vous conservez votre modèle à la maison pendant tout l’hiver ou que vous faites appel à un garage chauffé et bien contrôlé. Si le remisage est ailleurs qu’à la maison, assurez-vous de savoir quelles sont les protections auxquelles vous avez droit et apportez les ajustements nécessaires, au besoin. Et si votre véhicule est remisé ailleurs, assurez-vous que le propriétaire de l’immeuble est bien assuré. Vous pourrez vous éviter de très mauvaises surprises.

 9 — Le graissage

Graisser les charnières, joints et mécanismes de porte afin d’éviter que le tout demeure coincé le printemps venu.

La mesure est bien sûr préventive ici, mais il n’est pas rare de croiser des propriétaires qui nous expliquent que telle porte fonctionnait lors de l’entreposage de leur véhicule, mais plus au printemps.

En faisant baigner le tout dans l’huile et la graisse, vous allez vous assurer du bon fonctionnement de tout lors de sa remise en service au printemps.

10 — N’oubliez pas de « remiser » votre véhicule auprès de la SAAQ

Selon votre nom, c’est à un moment différent de l’année que vous êtes appelés à payer vos plaques d’immatriculation. Si, comme l’auteur de ces lignes, votre date de renouvellement est le 1^er novembre, la chose est simple. Vous ne renouvelez pas vos plaques et vous remisez le véhicule auprès des autorités. En le déremisant au printemps, il n’y a qu’à payer le nombre de mois restants avant son prochain repos, l’hiver prochain.

Si vos renouvellements de plaques sont à d’autres moments dans l’année, n’oubliez pas de remiser votre véhicule pour la saison hivernale, ce qui va vous permettre de réaliser des économies avec vos plaques.