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Qu’ont en commun le Ford F-150, la Porsche 911 Turbo, la BMW Série 3 et AutoHebdo?

12 nov. 2025  · 9 min de lecture

Résumé
C'est en 1975 que ces quatre icônes de l'automobile ont vu le jour.

Cinquante ans d’existence. Dans un monde automobile en perpétuelle transformation, rares sont les modèles qui peuvent se targuer d’avoir traversé un demi-siècle sans jamais perdre de leur pertinence. En 1975, alors que l’industrie faisait face aux chocs pétroliers et à de nouvelles normes environnementales, quatre noms s’apprêtaient à marquer le paysage automobile : le Ford F-150, le pickup étant devenu le véhicule le plus important de la marque, la BMW Série 3, qui occupe encore le premier rang des modèles les plus vendus dans l’histoire du constructeur et la Porsche 911 Turbo, devenue une icône parmi les inconditionnels de la 911… et AutoHebdo devenue au fil des ans un incontournable de la revente automobile au Canada.

AutoHebdo : de la petite annonce à la référence numérique

Né au Québec en 1975, AutoHebdo fait tout d’abord son entrée sur les tablettes des dépanneurs et garages sous la forme d’un journal imprimé consacré aux petites annonces automobiles. Le magazine papier devient rapidement un outil de référence pour quiconque souhaite acheter ou vendre une voiture d’occasion. Bien avant l’ère d’Internet, on y feuilletait les pages à la recherche d’une Mustang, d’un Civic ou d’une Série 3 à bon prix.

À l’aube des années 2000, la publication migre vers le numérique et devient AutoHebdo.net, une transformation qui marquera son entrée dans l’ère moderne. Depuis, la plateforme a su évoluer au rythme de ses lecteurs, offrant des essais routiers, des matchs comparatifs, des conseils d’achat et une vitrine complète du marché automobile canadien et international. Cinquante ans plus tard, AutoHebdo.net demeure synonyme de confiance et de passion automobile, des qualificatifs qui s’appliquent aussi à ces trois piliers de l’industrie automobile.

Ford F-150 : le roi des ventes et de la polyvalence

Lorsqu’il est introduit en 1975, le Ford F-150 vient remplacer le F-100 dans la gamme des camionnettes du constructeur américain. Sa mission est simple : offrir un véhicule de travail robuste, capable de transporter, de tirer et de durer. Personne n’imaginait alors que ce pickup allait devenir le véhicule le plus vendu en Amérique du Nord. Et pourtant, le véhicule le plus important de la marque depuis la Model T domine encore aujourd’hui le marché nord-américain, et ce, après 48 ans d’affilé déjà.

Dès les années 1980, le F-150 adopte des cabines plus confortables et des motorisations plus puissantes, et même la suspension avant indépendante à partir de 1997. À l’instar de ses compétiteurs, Ford comprend rapidement que les camionnettes ne sont plus seulement destinées aux chantiers, mais qu’elles deviennent des véhicules parfaits pour les familles qui ont besoin d’un véhicule adapté à leur mode de vie actif. L’introduction de la cabine SuperCrew en 2000 (en tant que modèle 2001) a certainement contribué à cet intérêt de plus en plus marqué des jeunes familles pour le F-150 et les camionnettes pleine grandeur en général.
Au fil du temps, il s’enrichit de technologies bien de son temps. On pense notamment à l’introduction du moteur EcoBoost V6 biturbo en 2011, une révolution pour le segment il y a déjà (presque) quinze ans.

De nos jours, le F-150 comprend une variante hybride, une 100 % électrique, Ford ayant ramené le nom Lightning au sein de la gamme, et plusieurs autres options adaptées aux besoins du consommateur attiré par le format camionnette, du modèle le plus basique jusqu’au tonitruant F-150 Raptor R à moteur V8 suralimenté.

Symbole de l’Amérique en mouvement, le Ford F-150 est sans contredit l’une des forces de l’industrie automobile américaine.

Porsche 911 Turbo : la performance élevée au rang d’art

En 1975, le constructeur Porsche bouleverse à sa manière le monde de la voiture sport avec la toute première 911 Turbo (celle qu’on surnomme 930 à l’interne). Avec son moteur 6-cylindres à plat turbocompressé de 3,0-litres de cylindrée d’une puissance de 260 chevaux, ses ailes élargies et son emblématique aileron en forme de « queue de baleine », la première du nom elle est à la fois brutale, exigeante et fascinante. Rappelons que la première 911 Turbo accouplait une boîte de vitesses manuelle à quatre rapports.

Au fil des générations — après la 930, les autres versions se sont succédé : 964, 993, 996, 997, 991 et aujourd’hui 992 —, les ingénieurs affectés à la 911 Turbo ont constamment perfectionné la recette. L’ajout d’un système à quatre roues motrices, de turbos à géométrie variable et de boîtes à double embrayage PDK a transformé la sportive qu’on surnommait tristement « The Widowmaker » à ses débuts. Les premières Turbo étaient beaucoup plus difficiles à piloter avec cette architecture à moteur arrière et l’absence d’aides à la conduite.

Cinquante ans plus tard, la 911 Turbo est devenue un modèle d’efficacité et très haute performance. Et heureusement pour ceux et celles qui peuvent accéder à l’échelon Turbo, la plus récente version du modèle est résolument plus facile à dompter que celle dévoilée dans les années 70.

La Porsche 911 Turbo S 2025 surpasse son ancêtre de 400 chevaux, mais demeure fidèle à la toute première du nom. Après tout, les concepteurs de la marque procèdent ainsi chaque fois qu’ils doivent revoir ou améliorer un modèle et la 911 Turbo n’échappe absolument pas à cette règle interne.

BMW Série 3 : l’équilibre parfait entre raison et passion

L’autre modèle lancé la même année que le magazine AutoHebdo, c’est la Série 3 de BMW, la voiture compacte qui a contribué à l’essor de la marque à l’internationale. Et même si une majorité de ventes provient de la manne utilitaire – et BMW a l’embarras du choix avec sa gamme X –, la Série 3 trône encore au sommet des ventes totales de BMW, la voiture qui a ni plus ni moins démocratisé l’esprit du constructeur bavarois à la masse.

Quand BMW lance la Série 3 (E21) en 1975, le constructeur bavarois cherche à prolonger le succès de la légendaire 2002. Avec son architecture à roues motrices arrière, son équilibre des masses presque parfait, une mécanique 6-cylindres en ligne et des ajustements de châssis affûtés, la Série 3 s’impose très rapidement comme la référence du segment.

Les générations suivantes (E30, E36, E46…) ont marqué l’histoire à leur manière. La deuxième génération de la Série 3 (nom de code E30) a même poussé l’audace un peu plus loin avec la M3, forgée par les responsables de l’aile sportive M. La BMW M3 E30 a fait ses classes sur les circuits fermés du globe, mais grâce aux règles d’homologation, la variante aux ailes élargies s’est aussi retrouvée au sein de la gamme, aux grands plaisirs des amateurs, inutile de le rappeler. C’est également à ce moment que le nombre de carrosseries possibles s’accroit considérablement avec une berline, un cabriolet et même une familiale.

Comme pour les deux autres modèles cinquantenaires, la Série 3 de BMW a cru dans tous les sens du terme avec un choix très varié de motorisations. BMW a aussi trouvé le moyen d’élargir l’héritage de la Série 3 avec l’introduction de la Série 4, intimement liée à la 3, mais avec un design plus racé avec le coupé et le cabriolet, mais aussi l’alternative Gran Coupé.

D’ailleurs, avec la prochaine génération, le constructeur entend révolutionner une fois de plus l’histoire du modèle avec un design révolutionnaire pour la Série 3. D’ailleurs, malgré un intérêt en perte de vitesse pour l’automobile électrique, la prochaine Série 3 pourra être commandée avec une option qui carbure aux électron, en plus des motorisations thermiques qui seront maintenues au programme, du moins pour quelques années encore.

En cinquante ans d’histoire, plus de 20 millions d’exemplaires de la Série 3 sont sortis des ateliers de BMW, faisant de la voiture le modèle le plus vendu de l’histoire de BMW.

Prêts pour un autre demi-siècle

Cinquante ans après leur apparition, le Ford F-150, la Porsche 911 Turbo et la BMW Série 3 partagent un même destin : celui d’avoir survécu aux modes, aux crises et aux révolutions technologiques. Ces trois-là ont su évoluer sans renier leur essence, un peu à l’image d’AutoHebdo qui s’est adapté aux époques. Le papier a cédé la place aux écrans, les carburateurs aux logiciels, et les moteurs thermiques aux électrons. Mais la passion demeure.

Ces quatre symboles, fiers piliers de leurs domaines respectifs, rappellent que l’automobile est bien plus qu’un moyen de transport : c’est un reflet de nos époques, de nos rêves et de notre curiosité. Et c’est cette curiosité qui animait les premiers lecteurs d’AutoHebdo à ses débuts et qui continue de servir les consommateurs canadiens à la recherche de leur prochain bolide.

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Ayant étudié en journalisme à l’Université de Montréal, Vincent Aubé a décidé de joindre l’utile à l’agréable en consacrant sa carrière à couvrir tout ce qui a quatre roues et un volant.