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Il y a un peu plus de deux ans, Toyota lançait un nouveau VUS (un autre) avec le Grand Highlander, un modèle qui, comme son nom l’indique, vient en offrir un plus que le Highlander.
La compagnie a précisé qu’elle répondait à une demande de la clientèle avec ce produit. C’est assurément le cas, mais au passage, le constructeur espérait bien que l’ensemble des ventes de ses deux modèles (Highlander, Grand Highlander) surpasserait grandement celles du Highlander (avant l’arrivée du « petit » nouveau).
Ce n’est pas ce qui s’est produit, mais la compagnie ne perd pas vraiment au change; ses deux propositions demeurent populaires et répondent à des besoins similaires, mais distincts.
Nous avons pris le volant d’un exemplaire pour examiner ses forces… et ses faiblesses.
Design 8,5 / 10
Toyota a fait des efforts en matière de design au cours des dernières années, si bien que ses créations sont moins moribondes qu’elles ne l’étaient sur le plan du style. Avec le Grand Highlander, on a accouché d’un VUS aux lignes réussies, mais pas spectaculaires. Le modèle reprend une signature semblable à celle du Highlander; efficace, mais empreinte de discrétion.
Bien franchement, c’est pas mal ce que la clientèle recherche. Ici, la forme compte beaucoup plus que le style.
La gamme compte trois niveaux de finition : XLE, Limited et Platinum. Les deux premiers sont livrables avec une motorisation à essence ou une solution hybride, alors que la dernière est uniquement hybride, avec la déclinaison la plus puissante du moteur 4-cylindres turbo de 2,4-litres du modèle, celle nommée Max.
Ce qui permet de distinguer les variantes, c’est principalement le traitement de la grille à l’avant, les logos et les jantes. Par exemple, avec la mouture mise à l’essai (Platinum), on retrouve plus de chrome devant, alors que les roues ont un diamètre de 20 pouces, idem pour les livrées Limited.
Puissance 7 / 10
Il y a deux mécaniques possibles avec la famille du Highlander. Les variantes hybrides XLE et Limited profitent d’un 4-cylindres de 2,5-litres, un bloc marié à deux moteurs électriques, pour une puissance combinée de 243 chevaux.
Puis vient le 4-cylindres turbo de 2,4-litres de la marque, une mécanique qui est maintenant utilisée à toutes les sauces. Au service du Grand Highlander, elle peut servir les modèles non hybrides, tout en proposant une prestation de 265 chevaux et un couple de 310 livres-pieds. Avec la déclinaison Platinum, on a droit à la configuration hybride Max, où deux moteurs électriques (64 kW à l’avant, 75,9 kW à l’arrière) lui sont greffés, ce qui permet de pousser la puissance à 362 chevaux et 400 livres-pieds de couple.
Si les deux autres solutions offrent suffisamment de puissance pour le quotidien, il n’est pas désagréable de profiter de la cavalerie du modèle plus huppé. Il faut accepter la facture plus salée, toutefois, ce qui est moins intéressant; on y revient.
Habitabilité 8 / 10
Ce qui compte vraiment avec un VUS de format imposant doté de trois rangées, vous l’aurez deviné, c’est l’espace que l’on retrouve à l’intérieur. Ce qu’il faut d’abord savoir, c’est que ce Grand Highlander est plus long de six pouces que le Highlander, avec un empattement supérieur de quatre pouces. Ça se traduit bien entendu par plus de volume intérieur, éparpillé un peu partout.
Pour le chargement, le coffre est à 583 litres, alors que derrière la deuxième rangée, le volume atteint 1640 litres lorsque la rangée trois est couchée. En rabattant la médiane, on porte le total à 2775 litres. En comparant le tout avec le Highlander, on réalise que les gains sont de 133, 270 et 374 litres, respectivement.
Honnêtement, c’est bien dans les deux cas et vous seuls savez avec quel modèle vos besoins seront mieux comblés. Certains acheteurs nous ont mentionné en avoir assez avec le Highlander, alors que d’autres ne jurent que par les capacités accrues du Grand Highlander.
S’il y a une différence notable, c’est qu’à la troisième rangée, des adultes peuvent y trouver un certain confort avec le Grand Highlander, alors qu’avec le modèle régulier, c’est plus difficile.
Deux bons choix. À vous de voir où se situent vos réels besoins.
Convivialité 8 / 10
Le Grand Highlander est un véhicule pensé d’abord pour la famille et à ce chapitre, il s’acquitte bien de cette tâche. Les rangements sont nombreux, tout comme les prises pour connecter les appareils de tous. On trouve rapidement nos aises à bord de ce modèle et pour ceux invités à s’installer à la deuxième rangée, la présence de sièges de type capitaine vient rehausser l’expérience, spécialement lorsque vient le temps de prendre la route pour réaliser de longues distances.
Du fauteuil du conducteur, l’ergonomie est au poil, avec des commandes qui sont toutes à portée de la main et, surtout, majoritairement composées de boutons faciles à repérer et activer.
Caractéristiques 8,5 / 10
Comme c’est toujours le cas, la dotation s’enrichit en grimpant dans la gamme, si bien qu’avec le modèle Platinum que nous avions à l’essai, on trouve une proposition très complète. Outre les trucs livrés de série avec tous les modèles, comme les sièges avant chauffants, le volant chauffant, la recharge sans fil pour cellulaires, la connexion sans fil aux applications Apple CarPlay et Android Auto, les rétroviseurs chauffants, le hayon à déploiement électrique, un rétroviseur à atténuation automatique et des rails de toit, notamment, le passage à la version Platinum vous ajoute, entre autres, les éléments suivants : des sièges ventilés à la deuxième rangée, des palettes au volant, un système Multi-Terrain offrant plus de réglages pour la conduite hors route, une caméra à vue panoramique, ainsi qu’un rétroviseur à affichage numérique.
Ici, il convient de préciser quelques détails concernant les différences mécaniques des variantes du modèle, notamment lorsqu’il est question des transmissions et du rouage intégral. C’est important, car on vous offre des systèmes différents d’une version à une autre.
Concrètement, selon la mécanique au travail, on a des boîtes de vitesses distinctes ; une transmission à variation continue pour l’hybride de base, une transmission automatique à huit rapports pour le modèle à essence, alors que la mécanique essayée (hybride Max) fait équipe avec une boîte auto à six engrenages. Une question de configuration et d’efficacité.
On note aussi des différences avec le rouage intégral. Le Grand Highlander à essence profite d’un système à contrôle dynamique du couple. Ce dernier peut transférer jusqu’à la moitié de la puissance vers les roues arrière, puis équilibrer cette dernière entre la droite et la gauche, selon les conditions.
Pour la version hybride régulière, c’est une approche électronique qui prévaut. Le modèle fonctionne habituellement en mode traction, mais il est capable, en cas de besoin, de diriger jusqu’à 80 % du couple à l’arrière pour améliorer l’adhérence.
Enfin, avec le moteur hybride Max, on retrouve un système électronique permanent plus évolué. Celui-ci permet d’ajuster la répartition avec plus de souplesse : jusqu’à 70 % de la puissance peut être canalisée vers l’avant ou 80 % vers l’arrière, tout en redistribuant le reste à l’autre essieu.
Ainsi, selon la motorisation, l’expérience de conduite varie quelque peu.
Sécurité 8,5 / 10
En matière de sécurité, sans surprise, le modèle est bardé de caractéristiques et d’aides à la conduite qui ont pour mission commune de vous mener à bon port en toute sérénité. En plus des systèmes traditionnels comme l’aide au maintien dans la voie, l’alerte de sortie de voie, les feux de croisement automatiques, le régulateur de vitesse intelligent, un système de reconnaissance des panneaux de signalisation, etc., le modèle propose aussi l’assistance dans les embouteillages, l’aide au changement de voie, l’alerte de circulation transversale avant, le moniteur d’angles morts avec alerte de sortie sécuritaire, ainsi qu’un système d’aide au stationnement avec freinage automatique.
Bref, demandez l’aide à la conduite que vous voulez et le Grand Highlander vous l’offre fort probablement.
Agrément de conduite 7 / 10
Avec des moteurs qui proposent des puissances différentes, l’expérience est bien sûr différente d’une livrée à l’autre. Avec le modèle essayé, franchement, on ne peut qu’être impressionnée de la prestation de la mécanique. On n’est jamais à court de puissance, ce qui est apprécié derrière le volant.
Pour l’émotion, vous aurez compris que ce n’est pas avec un Toyota Grand Highlander qu’on risque d’être émerveillé et vivre des sensations fortes. La bonne nouvelle, c’est que c’est attendu de l’acheteur de ce type de véhicule, qui recherche surtout un utilitaire à la conduite facile, stable et prévisible; l’objectif demeure l’efficacité et la sécurité pour la famille.
Confort 9 / 10
Ce qui domine, sans surprise, c’est le confort et la douceur de roulement. Franchement, c’est à ce point probant qu’on a l’impression de profiter d’un modèle de luxe. Ce qui nous évite la confusion, c’est que le Grand Highlander n’offre pas la tenue de route et le comportement plus engagé d’un produit allemand, comme ceux offerts chez BMW ou Audi, par exemple.
Mais pour voyager en tout confort, que ce soit pour les petits ou les longs trajets, il est difficile de demander mieux.
Consommation d’essence 5 / 10
Avec trois motorisations distinctes, on obtient vraiment des chiffres disparates. Si l’économie de carburant est votre priorité, c’est de la version hybride base dont vous aurez besoin, elle qui peut vous promettre une cote impressionnante de 6,6 litres en ville et de 7,4 litres sur l’autoroute.
La garantie est moins intéressante avec la version à essence, qui annonce des moyennes à 11,6 litres aux 100 kilomètres en ville, 9,0 litres sur l’autoroute.
Le modèle essayé propose un compromis, avec 9,0 litres en ville et 8,6 litres aux 100 km sur l’autoroute.
Notre essai de cette version s’est soldé par un combiné de 9,2 litres aux 100 kilomètres.
Le hic, c’est que si le Grand Highlander est « intéressant » côté prix en version de base hybride, c’est moins le cas avec la version la plus huppée.
Valeur 8,5 / 10
À quelque 53 000 $, la version de base du Grand Highlander vous en donne pour votre argent. En optant pour la totale avec ce modèle, la facture vient flirter avec les 70 000 $, ce qui rend la chose considérablement moins intéressante.
Avez-vous besoin du surplus qu’offre la version à moteur Max ? À ce titre, une version d’occasion serait plus pertinente, considérant la fiabilité anticipée du modèle.
Faites vos calculs et évaluez bien vos priorités. Le produit de Toyota est intéressant, mais certaines configurations ont plus de sens que d’autres.
Conclusion
Le Toyota Grand Highlander est aussi ennuyeux qu’efficace. Il fait partie de ces modèles qui sont là pour vraiment répondre à des besoins, bien avant de sustenter toute autre sensation que l’on peut bien rechercher.
Au passage, il est offert avec une robe plutôt élégante, de même qu’un historique de fiabilité qui a de quoi rassurer, même si le dossier de Toyota est tout sauf immaculé depuis quelques années.

