8,1 / 10
Résumé
Nous avons repris le volant d’un classique à quelques jours de l’hiver. Voici ce que nous avons retenu.

Pour

Agrément de conduite pur
Prix raisonnable
Valeur de revente

Contre

Espace intérieur limité
Molette pour l’écran dérangeante à l’occasion
Une voiture difficile à utiliser en hiver
8,110
Ce score est attribué par notre équipe d'examinateurs experts après des tests approfondis de la voiture.
DESIGN9,0 / 10
SÉCURITÉ7,0 / 10
HABITABILITÉ6,0 / 10
CONVIVIALITÉ8,0 / 10
CARACTÉRISTIQUES8,0 / 10
PUISSANCE8,0 / 10
CONFORT7,0 / 10
AGRÉMENT DE CONDUITE10 / 10
CONSOMMATION DE CARBURANT9,0 / 10
VALEUR9,0 / 10
Critique détaillée

Alors que plusieurs constructeurs tournent la page sur les voitures sport ou même, comme dans ce cas-ci, les petits roadsters abordables, Mazda s’obstine à préserver ce qu’il reste de la conduite à l’état pur. Pour 2025, la marque célèbre les 35 ans de la MX-5, une icône qui, depuis 1989, incarne l’équilibre parfait entre légèreté, agilité et plaisir de conduire. Fidèle à la recette d’origine, cette édition 35e anniversaire n’est pas une révolution, mais une célébration du savoir-faire artisanal et de la philosophie « Jinba Ittai », cette osmose entre le conducteur et la machine.

Certains diront qu’en ces temps plus incertains, l’acquisition d’une voiture de plaisir comme la MX-5 n’est pas une priorité, mais pour retrouver le sourire sans y perdre sa chemise, la seule authentique voiture sport au sein de la gamme Mazda continue de nous surprendre, même à la mi-trentaine. Portrait d’une recette qui ne vieillit peut-être jamais.

Design 9 / 10

Dès le premier regard, la MX-5 35e anniversaire attire les puristes. Son format compact, ses courbes tendues et son long capot rappellent les roadsters britanniques d’autrefois, tout en arborant une touche japonaise moderne et épurée. Les jantes exclusives, la peinture commémorative Rouge artisan métallisé et les écussons discrets de l’édition spéciale ajoutent une touche de distinction sans tomber dans l’excès. Ce n’est pas une voiture qui cherche à impressionner, mais plutôt à séduire. Ici, on sent que les stratèges de Mazda avaient ce public un peu plus âgé comme cible avec cette combinaison de couleurs avec ce rouge foncé très riche et ces teintes de beige dans l’habitacle et avec ce toit souple.

Disons qu’on s’éloigne de la livrée GS-P avec son groupe optionnel Sport qui troque plusieurs composantes de la voiture pour une série de pièces haute performance : freins Brembo, sièges Recaro, jantes BBS, etc.

Mais quelle que soit l’ambiance, une chose demeure, la MX-5 de quatrième génération appartient à cette catégorie de voitures qui vieillissent bien au fil des années.

Sécurité 7 / 10

Bien qu’elle soit équipée des aides modernes — surveillance des angles morts, alerte de circulation transversale arrière, freinage d’urgence automatique — la MX-5 demeure une voiture légère, sans l’envahissante cage des dispositifs électroniques. On conduit ici en pleine conscience de la route, non pas assisté, mais accompagné. Son faible poids et son châssis rigide offrent une stabilité exemplaire, mais l’absence de systèmes plus avancés (comme l’assistance au maintien de voie ou le régulateur adaptatif) lui coûte quelques points en ce sens. Parions que la prochaine du même nom aura droit à une bonification à ce chapitre.

Comme l’auteur de ces lignes s’amuse souvent à le répéter, le principal système de sécurité se trouve à quelques centimètres derrière le volant. C’est au conducteur de doser sa conduite, une conduite qui est dictée par les mouvements du chef d’orchestre avec ce petit volant facile à prendre en main et surtout la position idéale du pommeau du levier de vitesses. Et avec une voiture aussi engageante, il est plus facile pour celui ou celle qui tient le volant de rester sur la route.

Habitabilité 6 / 10

On ne choisit pas une MX-5 pour son espace intérieur. L’habitacle est exigu, surtout pour les grands gabarits, mais une fois assis, la position de conduite est irréprochable. Les commandes tombent naturellement sous la main, et la visibilité est étonnamment bonne pour un cabriolet aussi bas. Le coffre, avec ses 130 litres, n’accueillera pas grand-chose de plus qu’un sac de voyage (souple de préférence) et un manteau pour les soirées d’automne plus fraîches. Bref, on s’y installe comme dans un gant de cuir : ajusté, mais confortable. Mais, oubliez tout de suite les virées à la quincaillerie locale pour acheter quelques planches de contreplaqué, ça n’arrivera pas.

Convivialité 8 / 10

Mazda a peaufiné les détails. L’écran tactile de 8,8 pouces (désormais compatible avec Apple CarPlay et Android Auto sans fil), la commande rotative intuitive et le volant à trois branches gainé de cuir témoignent d’une présentation simple, mais raffinée. On apprécie aussi la qualité de fabrication, toujours au-dessus de la moyenne pour le segment. La capote manuelle, légère et d’une facilité déconcertante à manier, reste un bijou d’ingénierie à l’heure où tout est motorisé. Seul bémol au tableau : cette fameuse molette placée au niveau de l’avant-bras est intuitive, mais lors des moments de conduite dynamique, il arrive très souvent que le bras droit « accroche » ladite molette, ce qui a pour incidence de changer la station de radio ou les ajustements d’une autre application.

Confort 7 / 10

Sur routes bosselées, la suspension sport de la version 35e anniversaire reste ferme, mais jamais trop sèche. Le confort acoustique n’est évidemment pas au niveau d’un coupé, mais l’isolation est étonnamment décente lorsque la capote est fermée. Les sièges dans cette version soutiennent bien le corps, mais pour un support additionnel, il est préférable de considérer les baquets Recaro.  Bref, la MX-5 se veut un compromis entre sport et agrément au quotidien.

Puissance 8 / 10

Sous le capot, on retrouve le même 4-cylindres 2,0-litres de 181 chevaux, jumelé à une boîte manuelle à six rapports au maniement sublime. Ce n’est pas la puissance brute qui impressionne, mais la réponse du moteur : vive, linéaire et prête à grimper dans les hautes sphères de son régime moteur. Le poids plume de 1 095 kg rend la voiture plus rapide qu’elle ne le laisse paraître. La pédale d’embrayage courte et précise, combinée à un levier de vitesse au débattement ultra-court, procure une expérience mécanique rare de nos jours.

 

Agrément de conduite 10 / 10

Voici où la MX-5 justifie pleinement son acquisition. Chaque virage est une occasion pour le conducteur de voir à quel point il est connecté au bitume. Avec une direction hydraulique, un châssis équilibré et les roues motrices arrière, la MX-5 offre une symbiose que peu de voitures modernes peuvent égaler. Peu importe la vitesse, tout est ressenti, compris et maîtrisé. C’est une voiture qui ne cherche pas à battre des chronos, mais à faire sourire tout simplement. Et il faut souhaiter que cette recette ne change pas lorsque les stratèges de la marque présenteront la prochaine génération du roadster abordable.

Consommation 9 / 10

Avec une moyenne qui peut parfois descendre sous la barre psychologique des 8 litres aux 100 km, la MX-5 prouve une fois de plus qu’on peut s’amuser sans se ruiner à la pompe. Sur autoroute, elle descend même sous les 7 litres aux 100 km. Rappelons que la MX-5 n’a ni hybridation légère ni système hybride plus complexe à bord pour abaisser la soif du moteur.

Équipement 8 / 10

Cette édition spéciale est bien entendu très bien équipée. Avec des sièges chauffants, des aides à la conduite, un différentiel à glissement limité, une chaîne audio Bose à neuf haut-parleurs, un système infodivertissement, des jantes et une robe unique, la MX-5 35e anniversaire saura trouver preneur auprès des passionnés et collectionneurs de la voiture.

Valeur 9 / 10

Avec un PDSF de 44 050 $, la MX-5 35e anniversaire n’est pas donnée, mais elle offre une expérience de conduite unique à un prix qui demeure raisonnable. La seule concurrence du roadster – et celle-ci n’offre pas la conduite à ciel ouvert – provient du duo Subaru/Toyota avec les BRZ/GR 86. Ces deux sportives compactes reprennent plusieurs des bases de la MX-5, mais avec un format légèrement plus grand. Et même si la MX-5 est au sommet des ventes de roadsters dans l’histoire, ça ne semble pas affecter sa valeur de revente. Certes, la majorité des propriétaires utilisent leur exemplaire durant la belle saison, ce qui limite son usure, mais quand même, la MX-5, quel que soit son âge, demeure une voiture prisée des amateurs.

Conclusion

La Mazda MX-5 35e anniversaire 2025 est un hommage vibrant à une légende de l’automobile moderne. Elle ne cherche pas à être plus rapide ni plus technologique, mais simplement à rappeler pourquoi on aime conduire. À l’heure des VUS électrifiés et des aides à la conduite omniprésentes, elle demeure une bouffée d’air frais — un retour à l’essentiel, au plaisir pur. Une voiture à savourer, non pas pour ses chiffres, mais pour ce qu’elle fait ressentir et ça, c’est une excellente nouvelle pour tous les amoureux de conduite.

Caractéristiques
Cylindrée
2.0L
Nb. de cylindres
L4
Puissance
181 ch
Couple
151 lb-pi
Consommation de carburant
9,0/7,0/8,1 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement
130 L
Modèle à l'essai
Mazda MX-5 35e anniversaire 2025
Prix de base
34 450 $ (version GS)
Taxe climatiseur
100 $
Frais transport et préparation
1 355$
Prix tel qu’essayé
44 050 $
Équipement en option
Aucune

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Ayant étudié en journalisme à l’Université de Montréal, Vincent Aubé a décidé de joindre l’utile à l’agréable en consacrant sa carrière à couvrir tout ce qui a quatre roues et un volant.