ACTUALITÉ AUTOMOBILE

Lexus dévoile le concept LFA 100 % électrique

5 déc. 2025

Résumé
On ne connaît pas encore la date de commercialisation de cette future LFA électrique.

Si la Lexus LFA vient tout de suite à l’esprit lorsqu’on jette un coup d’œil à ce nouveau duo de super sportives développé par l’aile Gazoo Racing, c’est bien parce que les deux nouveautés Toyota reprennent ce concept de voiture sport de haut niveau à motorisation centrale avant, exactement ce que la première LFA incarnait.

Mais, justement, puisqu’il s’agit de nouveautés issues de la firme Gazoo Racing, qu’en est-il de Lexus? En plus des deux bombes tatouées de l’écusson GR, le constructeur avait aussi quelque chose pour Lexus : un concept LFA entièrement électrique.

Et avant de critiquer le fait qu’une voiture aussi unique que la LFA à moteur V10 atmosphérique soit remplacée par une variante électrique, le projet a tout de même été présidé par Akio Toyoda, celui qui a redonné ses lettres de noblesse à l’empire Toyota en ramenant la passion au sein du constructeur avec des projets comme le coupé GR 86 ou même la GR Supra, pour ne nommer que ces deux-là.

Développé en parallèle des nouvelles Toyota GR GT et GR GT3, le concept LFA s’inscrit dans la lignée de deux monuments de la marque : la Toyota 2000GT et la Lexus LFA. Ces modèles cultes servent ici de socle à une sorte de « Shikinen Sengu » automobile — un rituel japonais destiné à préserver et à renouveler le savoir traditionnel. En d’autres termes, Lexus veut prouver qu’un coupé électrique peut encore faire battre le cœur des puristes. Voilà d’ailleurs un mandat plus facile à dire qu’à faire, surtout dans le contexte actuel où la voiture électrique a perdu des plumes au fil des derniers mois.

À l’instar des deux autres créations de GR, le concept LFA respecte aussi les mêmes principes, soit un centre de gravité très bas, un aérodynamisme poussé et un châssis très rigide. À ce chapitre, la voiture repose sur une plateforme en aluminium dérivée de celle de la GR GT, ainsi que sur un habitacle conçu pour donner une position de conduite idéale à celui ou celle qui se retrouve derrière le volant.

Et comme nous avons pu le voir au fil des années, le défi principal des ingénieurs affectés aux projets de sportives électriques, c’est de tenter de recréer l’émotion ressentie à bord des voitures thermiques du passé. Dans ce cas-ci, le but de l’exercice est assez difficile à atteindre avec comme base la très vocale Lexus LFA à moteur V10, l’engin qui pouvait rugir jusqu’aux 9 500 tr/min de son régime moteur.

À bord, l’environnement, épuré à l’extrême, rassemble toutes les commandes autour du conducteur pour un contrôle plus intuitif. Le volant, redessiné pour éviter tout mouvement superflu, permet une conduite précise, tandis que les boutons disposés pour une activation « à l’aveugle » rappellent les véritables voitures de course.

Le reste de l’intérieur se veut volontairement minimaliste, l’objectif étant de réduire toute distraction, d’amplifier la concentration et de faire du moindre mouvement un acte naturel.

Malheureusement, on n’en sait pas plus à propos de la voiture, notamment la batterie montée à bord ou la puissance de la motorisation. Lexus a tout de même divulgué les dimensions de ce concept. Grosso modo, ce concept électrique est légèrement plus compact que la Lexus LC qui prend sa retraite cette année. On devine toutefois que Lexus a l’intention d’intégrer un système qui imite les changements de rapports d’une voiture thermique. L’écran qui se trouve devant le volant du concept affiche un mode manuel avec la troisième vitesse enclenchée.

Bref, plusieurs questions demeurent en suspens au moment d’écrire ces lignes comme la date de commercialisation ou les chiffres de performance, mais il est clair que Lexus cherche à revenir dans le segment des voitures exotiques avec cette future LFA électrique. La première impression est très réussie avec ce design qui pourrait changer la donne quelque peu pour la division luxueuse. La suite de l’histoire d’ici quelques mois.

Rencontrez l'auteur

Ayant étudié en journalisme à l’Université de Montréal, Vincent Aubé a décidé de joindre l’utile à l’agréable en consacrant sa carrière à couvrir tout ce qui a quatre roues et un volant.