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Trouvaille de la semaine : Mercury Marauder 2003

5 déc. 2025  · 4 min de lecture

Résumé
Une Mercury Marauder 2003 avec seulement 290 km au compteur, ça arrive seulement une fois dans une vie.

Il existe des voitures qui vieillissent comme de vieux rockeurs : pas toujours raffinées, parfois un peu bruyantes, mais profondément attachantes. Et puis, il y a cette Mercury Marauder 2003, un modèle devenu presque mythique non pas pour avoir dominé les chiffres de ventes ou les pistes d’accélération, mais parce qu’elle représente l’une des dernières tentatives de Ford de donner une raison d’être à Mercury… autrement que comme simple marque « entre-deux » coincée entre Ford et Lincoln. Mais ce cas bien précis, on parle d’un exemplaire qui n’a pratiquement pas roulé depuis sa sortie d’usine. Dans les pages d’AutoHebdo, il s’agit de la Marauder la plus immaculée au pays tout simplement.

Pour consulter l’annonce, cliquez ici.

Au tournant des années 2000, Mercury n’est plus vraiment dans le coup. Les jeunes ignorent la marque, les retraités ne la trouvent plus aussi confortable qu’avant, et entre les deux, personne n’arrive à comprendre pourquoi payer plus pour une Mercury qu’une Ford… sauf si l’on tient vraiment à une calandre plus chromée.

La dernière tentative pour raviver l’intérêt sera de faire renaître le nom « Marauder », un écusson qui sent la sueur, le cuir brûlé et la performance des années muscle car. Pour y arriver, les ingénieurs n’ont pas élaboré une nouvelle plateforme. Non, c’est à partir de cette architecture Panther – qui soutient les Ford Crown Victoria, Mercury Grand Marquis et Lincoln Town Car (notamment) depuis la fin des années 70 – que la Marauder moderne est née.

Tout de noir vêtue (bien que d’autres colorations ont été rendues disponibles), la Mercury Marauder avait de la gueule – et elle en a toujours, faut-il le rappeler. Juchée sur des jantes chromées de 18 pouces de diamètre et soigneusement abaissée pour avoir l’air sérieuse, elle inspirait le respect. Des révisions à la suspension (amortisseurs Tokico à l’avant et suspension pneumatique à l’arrière) lui permettaient de mieux connecter avec le bitume, idem pour les pneus BFGoodrich d’origine.

Sous le capot, Ford n’a eu d’autre choix que de confier le mandat à son V8 atmosphérique de 4,6-litres de cylindrée d’une puissance de 302 chevaux, soit un peu plus que dans les autres versions de la Mercury Grand Marquis. La boîte de vitesses automatique à quatre rapports demeurait en place, elle, tout comme le différentiel arrière à glissement limité, ce qui autorisait des séances de caoutchouc brûlé pour réchauffer les gommes arrière.

L’exemplaire déniché en Colombie-Britannique n’a roulé que 290 km en plus de vingt ans. Bref, la voiture est virtuellement neuve, malgré le poids des années. Admirez le volant gainé de cuir; il a l’air neuf, un commentaire qui s’applique aussi au cuir appliqué sur les sièges avant. D’ailleurs, malgré le caractère musclé de la berline, les baquets de la première rangée ont plus de points en commun avec le canapé qui meuble votre salon. En revanche, on reconnaît les traits uniques de la Marauder : transmission au plancher avec console centrale, jauges de pression d’huile et un voltmètre, tapis de sol brodés M-A-R-A-U-D-E-R, etc.


Vient ensuite la question du prix demandé. Pour repartir avec cette Mercury Marauder 2003 dans une condition incroyable, le vendeur demande 54 990 $, un montant supérieur au PDSF de l’époque au Canada qui tournait aux alentours de 47 000 $. L’avantage du vendeur dans ce cas-ci, c’est la rareté du modèle, mais surtout la rareté d’une Marauder 2003 avec moins de 300 km au compteur.

Il y a probablement un peu d’espace pour négocier le prix de vente, mais c’est souvent plus corsé lorsqu’il s’agit d’un item de collection comme cette Grand Marquis musclée et lugubre au possible.

Rencontrez l'auteur

Ayant étudié en journalisme à l’Université de Montréal, Vincent Aubé a décidé de joindre l’utile à l’agréable en consacrant sa carrière à couvrir tout ce qui a quatre roues et un volant.