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Trouvaille de la semaine : Peugeot 205 GTI 1990

12 déc. 2025
Résumé
Cette icône française des années 90 est actuellement au Canada et se démarque même par une option très rare à bord.

On dit souvent que certains modèles de voitures ne vieillissent jamais. Dans le cas de la Peugeot 205 GTI, c’est vrai… mais seulement pour l’âme. Pour la carrosserie, tout dépend si l’ancien proprio en a pris soin ou si, au contraire, il l’a simplement laissée dépérir comme une vulgaire citadine de bas étage.

Si on se fie aux photos de cette icône du siècle dernier, cette 205 GTI a été soigneusement bichonnée, la voiture qui affiche tout de même 146 330 km au compteur. Et il s’agit d’une excellente nouvelle pour les amoureux du genre, car la 205 GTI est considérée par plusieurs comme la reine des « hot hatches », un mouvement initié par nulle autre que la Volkswagen Golf GTI en 1976.

Pour consulter l’annonce, cliquez ici.

Légère, nerveuse, bruyante et probablement hyper amusante à conduire, la 205 GTI ne demande qu’à reprendre la route pendant la saison chaude, car conduire un tel item de collection dans nos conditions hivernales constituerait un crime.

Ironiquement, cette version 1.9 GTI de l’année-modèle 1990 cache un détail rare qui fera hurler les puristes : la climatisation d’usine. Sur une 205 importée d’Europe, c’est quasiment une hérésie pour certains. En revanche, avec les étés de plus en plus chauds et humides au Canada, ce rarissime luxe est une bénédiction pour tous ceux et celles qui ne veulent pas fondre comme un camembert dans un stationnement de centre commercial.

L’historique d’entretien témoigne d’une propriété soigneuse, probablement par quelqu’un qui comprenait qu’une 205 GTI peut être une petite diva exigeante, surtout quand on la pousse un peu trop dans les virages.

Sous le capot, on retrouve le fameux 4-cylindres 1,9 litre, couplé à une boîte manuelle à cinq rapports aussi précise qu’un espresso italien. Sur route sinueuse, la 205 GTI offre une direction télépathique et une agilité que même plusieurs voitures modernes n’arrivent pas à imiter sans l’aide de trois ingénieurs et deux logiciels.

Si l’extérieur est purement années 90 avec ce blanc coquille d’œuf mélangé aux plastiques noirs décorés de fines bandes rouges, l’habitacle est un peu plus coloré avec ses tapis rouges et ses sièges enveloppants dans deux tons de gris avec des surpiqûres rouges. Le volant n’a pas de coussin gonflable, ni même de boutons pour augmenter le volume de la chaîne audio, tandis que le levier de la boîte de vitesses manuelle semble prêt pour la prochaine escapade sur une route de l’arrière-pays.

Rappelons-le : la Peugeot 205 GTI n’a jamais vraiment foulé le marché nord-américain. L’importation de ce genre de jouet relevait autrefois de la contrebande émotionnelle. Aujourd’hui, les exemplaires comme celui-ci sont prisés parce qu’ils représentent un chapitre entier de l’histoire automobile européenne : celui où les constructeurs faisaient des voitures légères, dangereusement amusantes, et pas encore anesthésiées par l’électronique.

Avec la flambée de la valeur des GTI bien préservées — surtout les 1.9 — cet exemplaire devient non seulement désirable, mais aussi un placement financier qui a toutes les chances de battre votre REER, surtout si celui-ci est géré par votre beau-frère.

Certes, le prix demandé est salé à 39 995 $, mais pour revivre la belle époque des sportives compactes légères et infiniment amusantes à malmener, il est difficile de trouver mieux. Et à ce sujet, il est simplement impossible de dénicher une voiture moderne capable de reproduire ce que cette puce française met de l’avant.

Rencontrez l'auteur

Ayant étudié en journalisme à l’Université de Montréal, Vincent Aubé a décidé de joindre l’utile à l’agréable en consacrant sa carrière à couvrir tout ce qui a quatre roues et un volant.